Arnaud Montebourg, l'ancien ministre français de l'Economie, a démenti les affirmations d'un groupe de journaux selon lesquelles les autorités marocaines auraient espionné son téléphone, dans le cadre de « l'affaire Pegasus », dénonçant la « manipulation » menée envers le Maroc. Après que Radio France Info a accusé les autorités marocaines d'espionner le téléphone d'Arnaud Montebourg, ce dernier a tenu à rétablir la vérité. « Je n'ai aucune raison de croire qu'un pays ami comme le Maroc puisse surveiller mon téléphone personnel », a-t-il déclaré. L'ancien candidat à la présidence française a répondu directement à toutes les accusations portées par la presse française concernant l'implication du Maroc dans l'espionnage contre un groupe de personnalités françaises, en affirmant que l'opération était « incroyable ». « Je n'ai jamais exprimé d'hostilité envers le Maroc, et je fais partie de ceux qui se tiennent à égale distance du contentieux maroco-algérien« , a-t-il expliqué. Le démenti officiel émis par l'ancien responsable français fait suite aux affirmations du journal « Le Monde », qui estime que l'ancien ministre « a décidé de faire analyser son smartphone après les révélations de l'été 2021 au sujet d'un espionnage présenté comme étant au service du Maroc, étant par ailleurs alerté par des problèmes techniques inhabituels en passant des appels téléphoniques ». Le principal concerné signe et persiste que ces médias recourent à l'excitation et le mensonge pour déformer l'image du Maroc. De son côté, le Maroc avait déjà démenti toute acquisition ou utilisation de Pegasus, attaquant plusieurs médias en justice. Le gouvernement marocain avait indiqué mettre « au défi » le consortium d'investigation de « fournir la moindre preuve tangible et matérielle » de ses accusations d'utilisation du logiciel Pegasus pour espionner les personnes citées. « Les médias français risquent une condamnation pénale et ils essayent d'échapper par tous les moyens les plus vils à cette condamnation », a estimé l'avocat du Maroc, notant que la presse française doit « arrêter de salir le Maroc ». « Les grands médias français, qui ont claironné le 18 juillet 2021 que le Maroc avait utilisé Pegasus, veulent aujourd'hui esquiver le débat, car l'enquête en France a démontré que c'était faux », a-t-il affirmé avant d'ajouter que « pas une expertise scientifique, pas un élément, pas un témoignage, rien de ce qui a été avancé n'a prouvé que le Maroc a utilisé le logiciel Pegasus ».