Le 7 février courant, Le Monde publiait la déclaration de Montebourg démentant France info pour laquelle le Maroc est derrière l'espionnage de son téléphone. Cependant la tournure de l'article restait dirigée pour continuer à servir la propagande des medias francais, selon laquelle le Maroc a fait espionner l'ex-ministre, retiré de la vie politique depuis 2014, via le logiciel Pegasus. Réagissant à l'espionnage présumé du téléphone d'Arnaud Montebourg, ancien ministre français de l'Economie et du Redressement productif, la radio française, France info a rappelé que sa cellule d'investigation avait révélé que « les téléphones du Président Emmanuel Macron et de presque tous les membres du gouvernement français avaient été ciblés par le Maroc ». Ajoutant à cela, qu'une analyse réalisée, dans un cadre judiciaire, a permis de retrouver sur le téléphone de Montebourg la trace de deux comptes e-mail, « identiques à ceux utilisés pour tenter d'espionner Omar RADI ainsi que l'avocat français Joseph Breham qui défend des prisonniers sahraouis ». Ainsi, le média a estimé, sur cette base en s'accaparant le rôle de juge d'instruction, que « les indices mènent une nouvelle fois vers le Maroc ». Par ailleurs, la radio française s'est interrogée sur « l'intérêt qu'aurait le Maroc à cibler Arnaud Montebourg », spéculant sur la rivalité maroco-algérienne, étant donné qu'Arnaud Montebourg préside depuis des années l'association France-Algérie. C'était suffisant pour la radio publique de désigner le coupable. L'intéressé a démenti vigoureusement dans sa déclaration au « Monde », que le Maroc l'ait espionné : « Je n'ai aucune raison de penser, ni objective ni de toute autre nature, qu'un Etat ami comme le Maroc devrait me surveiller. C'est invraisemblable. Je n'ai jamais exprimé d'hostilité à l'égard du Maroc. Je fais partie de ceux qui se tiennent à équidistance des différends entre le Maroc et l'Algérie ». Tout en donnant la parole à NSO, qui dément et reprenant la déclaration officielle du Maroc selon laquelle il n'a pas utilisé Pegasus envers quiconque, Le monde qui fait partie des 17 rédactions « coordonnées par Forbidden Stories et bénéficiant de l'appui technique d'Amnesty International », continue insidieusement ses attaques en choisissant une terminologie à même de semer le doute quant à la position et la non-implication du Maroc et quant à celle de Montebourg qui dénigre l'implication du royaume. Ainsi, Le Monde insiste plus sur ses occupations associatives et ses origines algériennes, de celle de son grand-père ainsi que celle de sa femme que sur les faits. Le journal met en exergue son statut de « président de l'association France-Algérie, dont le grand-père était algérien et dont la femme, qu'il a épousée en 2021, est d'origine marocaine » et non sur sa déclaration qui écarte le Maroc de cette sombre histoire ou du fait que Montebourg s'est retiré de la politique en 2014. Certes ces informations relayées, tout comme la position formelle de NSO, mais non étayées. Pourtant Montebourg est clair et le Maroc aussi sur cette affaire dans sa globalité . Le titre de l'article est lui aussi évocateur, puisqu'il ne met en valeur le démenti comme s'il fallait le noyer ou ne pas le lire, sous le titre générique de « Le téléphone d'Arnaud Montebourg a été infecté par le logiciel espion Pegasus en 2019 », alors que vraisemblablement l'infomation essentielle est la position ferme de Montebourg qui qualifie en filigrane cette idée de saugrenue, le Maroc n'ayant intérêt à le viser.