Jeudi marque un an depuis l'insurrection au Capitole des États-Unis qui visait à renverser le résultat de l'élection présidentielle de 2020 et a conduit à la deuxième destitution du président américain, Donald Trump. Le Département de la Justice (DOJ) a procédé à plus de 700 arrestations au cours de l'année écoulée en lien avec l'émeute, dont plusieurs personnes de l'ouest de l'État de New York. « La détermination du ministère de la Justice à tenir pour responsables ceux qui ont commis des crimes le 6 janvier 2021 n'a pas faibli et ne faiblira pas », écrit le DOJ sur son site Internet. Pour marquer ce triste anniversaire, le président Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris doivent prononcer des discours pour lancer les cérémonies dans le National Statuary Hall. Biden devrait souligner la « signification historique » du 6 janvier, selon la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki, et aborder « ce que cela signifie pour le pays un an plus tard ». Partout aux États-Unis, des gens commémorent le premier anniversaire de l'attaque meurtrière contre le Capitole des États-Unis, décrite par de hauts responsables à Washington, DC, comme une attaque « sans précédent » contre la démocratie du pays. Une foule de partisans de l'ancien président Donald Trump a pris d'assaut le Capitole le 6 janvier 2021, alors que le Congrès se réunissait pour certifier la victoire électorale de Joe Biden. Cinq personnes sont mortes dans les violences qui ont suivi, Trump a ensuite été mis en accusation pour « incitation à l'insurrection » et plus de 725 personnes ont depuis été inculpées pour avoir tenté de saper une transition démocratique du pouvoir. La présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, et d'autres démocrates de premier plan tiendront plus tard une minute de silence sur le parquet de la Chambre avant de mener une discussion sur l'émeute avec des historiens. Une veillée de prière aura également lieu le jeudi soir. De son côté, malgré le blocus médiatique auquel il fait face depuis un an, Donald Trump persiste et signe. L'ancien président a en effet annoncé, avant de se rétracter, une conférence de presse à Palm Beach en Floride à l'occasion du premier anniversaire des évènements du Capitole pour répéter ses allégations de fraude électorale. Selon le Wall Street Journal, ses proches alliés, dont le sénateur Lindsey Graham, auraient réussi à l'en dissuader, estimant que Trump devrait prendre ses distances par rapport à sa rhétorique sur la fraude électorale. Graham, comme ses collègues républicains, garde l'œil braqué sur les élections de mi-mandat de 2022, lors desquelles le GOP espère reprendre le contrôle du Congrès, pour peu que Donald Trump se retienne d'alimenter les arguments des démocrates en répétant ses allégations d'élections volées. Pour sa part, le ministre de la Justice, Merrick Garland, sous le feu des critiques des démocrates pour le manque de poursuites contre les proches collaborateurs de Trump, a annoncé mercredi que des procès pourraient être intentés contre de hauts responsables de l'ancienne administration. Jusqu'à présent, en effet, seuls les manifestants ayant pris part à l'assaut contre le Capitole ont été arrêtés et condamnés. Plus de 700 personnes ont été arrêtées, dont plus de 275 personnes inculpées pour entrave à l'obligation du Congrès de certifier les résultats des élections. De même, le F.B.I. a demandé au public de l'aider à identifier des centaines d'autres suspects. Le gouvernement estime que 2.500 personnes pourraient faire l'objet de poursuites fédérales. « Le ministère de la Justice reste déterminé à faire en sorte que tous les auteurs du 6 janvier, à quelque niveau que ce soit, répondent de leurs actes devant la loi – qu'ils aient été présents ce jour-là ou qu'ils soient autrement responsables pénalement de l'attaque contre notre démocratie », a martelé Garland. « Nous suivrons les faits où qu'ils mènent », a-t-il promis.