Le premier anniversaire de l'accord tripartite entre le Maroc, les Etats-Unis et Israël ne laisse pas indifférent, car un nouveau Maroc se forge estime-t-on du côté de l'Espagne, si l'on s'en tient à ce que croit savoir le journal espagnol La Razon. En effet, le média estime que l'accord qui avait été révélé de la manière impromptue (tweets de l'ancien président américain Donald Trump) et qui avait pris de court bien du monde a changé la donne. Avec la reprise des relations avec Israël, ces deux jalons venaient forger un nouveau Maroc avec des conséquences positives aussi bien dans la région que le continent, n'en déplaise au canard. Un an donc est passé depuis la signature le 22 décembre 2020 à Rabat et en présence du Roi Mohammed VI, de l'accord tripartite entre les Etats-Unis, Israël et le Maroc. L'accord scellait le rétablissement des relations entre le Royaume et Israël après deux décennies de mise en veilleuse. Pour sa part Washington reconnaissait la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Pour ce qui est de la reprise des relations entre l'état hébreu et le Royaume, les deux pays ont développé au cours des douze derniers mois un agenda de coopération intense et enthousiaste. Cela s'est concrétisé par plusieurs accords dans plusieurs domaines. Un état de faits qu'il faudrait mettre sur le compte des liens sociaux et culturels profonds qui unissent Israéliens et Marocains. C'est qu'ils sont environ plus d'un million de citoyens israéliens ayant des racines familiales au Maroc. Ce mercredi 22 décembre 2021 fait déjà date puisqu'une rencontre tripartite en visioconférence, a réuni le secrétaire d'Etat américain Antony J. Blinken, Yaïr Lapid ministre des Affaires étrangères d'Israël et Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger pour la commémoration du premier anniversaire de l'Accord tripartite Maroc-USA-Israël. Le ministre marocain a déclaré à l'occasion que « ce n'est pas une célébration d'un simple événement diplomatique, mais celle d'un passé, d'un présent et d'un avenir communs ». Consulté par Hespress, Mohamed Talib, politologue et membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS) nous dit « que l'accord a dépassé l'état embryonnaire et commence à prendre une forme concrète. Le discours de Nasser Bourita à cet égard, est on ne peut plus révélateur ». En effet, poursuivra notre interlocuteur, force est de constater qu'une série d'accords ne sont plus de l'intentionnel avec Israël et ils touchent des secteurs qui vont de l'éducation à la culture en passant par le commercial, la Défense militaire, la sécurité, les finances, la recherche, ainsi que d'autres comme ceux de l'énergie et l'exploration, l'agriculture, la formation, l'eau, échange d'expertise, la formation des étudiants marocains vont rejoindre les Universités israéliennes pour des études supérieures pour ce qui est des nouvelles technologies, intelligence artificielle... Ces réalisations en moins d'une année de part et d'autre plaident l'harmonie dans laquelle baignent les relations bilatérales entre Israël et le Maroc ». Tout ceci se fait dans le cadre des accords d'Abraham. Israël, dit-il encore a visiblement « la ferme volonté à aller de l'avant dans ses relations bilatérales avec le Maroc, on l'a vu à travers l'invitation à visiter Israël doublement formulée par ministre des Affaires étrangères israélien Yaïr Lapid à son homologue marocain Nasser Bourita. Mohamed Talib, louera le parrainage de ces accords et échanges par les Etats-Unis en disant que c'est là, "la preuve que la position américaine est restée telle qu'elle s'est manifestée par la volonté de Donald Trump en dépit de l'avènement d'un autre président de l'autre bord celui des Démocrates, Joe Biden en l'occurrence. Cela veut dire que les Etats-Unis persistent et signent quant à la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Notre spécialiste développera pertinemment une autre idée, celle de la cause palestinienne, 'Dans le même temps, le Royaume n'a pas signé un chèque à blanc. En effet il s'est donné une large marge de manœuvre avec la possibilité d'agir dans le dossier palestinien d'autant plus que le Roi Mohammed VI est le président du comité Al-Qods. Le Royaume est disposé à 'mettre à profit' ses liens avec toutes les parties du conflit israélo-palestinien pour favoriser la reprise du processus de paix, conformément aux accords d'Oslo et dans l'esprit de Taïf à savoir celle des deux Etats.