Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a dénoncé, jeudi, les « promesses creuses » de certains Etats au moment ils continuent de financer et de créer des centrales à charbon extrêmement polluantes menaçant la planète de tomber dans le réchauffement climatique irréversible dans quelques années. Alors que les experts du GIEC ont annoncé il y a tout juste quelques semaines rabaisser leurs prévisions initiales de 10 ans notant la rapidité de la détérioration du climat sur la planète, ces signaux d'alerte n'auront pas arrêté les grands pollueurs mondiaux comme la Chine. Le secrétaire général de l'ONU n'a pas mâché ses mots pour exprimer sa déception: « Les promesses sonnent creux quand l'industrie des énergies fossiles continue de recevoir des milliers de milliards de subventions (…) ou quand des pays continuent à construire des centrales à charbon » a-t-il déclaré jeudi pendant conférence sur le climat de Glasgow. Alors que se tenait la COP26, la Chine a augmenté sa production de charbon, avant de parvenir à un accord surprise avec les Etats-Unis, où les deux plus grand émetteurs de CO2 mondiaux se sont engagés à « renforcer leurs efforts dans la lutte contre le réchauffement climatique ». Antonio Guterres a également salué les annonces de certains pays qui ont pris leurs responsabilités en mains, notamment ceux qui se sont engagés à mettre un terme d'ici fin 2022 au financement de projets d'énergies fossiles à l'étranger, ceux qui ont pris le défi d'atteindre la neutralité carbone même en étant des pays pétroliers. Certains pays ont également publié une engagés à mettre un terme d'ici fin 2022 au financement de projets d'énergies fossiles à l'étranger, tandis que d'autres ont lancé une coalition pour sortir du pétrole et gaz pour leur énergie. Mais la décision finale que la présidence britannique de la COP26 a préparé contient toujours des points d'achoppements en dépit de plusieurs pays pollueurs qui ont brillé de leur absence comme la Chine et l Russie. « Je suis inquiet du nombre de problèmes qui persistent sur les questions de finance à la veille de la fin prévue » a déclaré le président de la COP26 Alok Sharma. Les négociateurs des quelque 200 pays doivent encore trouver la façon d'équilibrer le texte, et justement c'est ce manque d'équilibre qui pénalise les pays les moins pollueurs, pauvres et ceux qui subissent les effets néfastes du réchauffement climatique, qui est dénoncé. Ils auront jusqu'à vendredi soir pour trouver une formule qui soit basée sur le compromis, mais rien n'est gagné face au manque de mesures prises par les pays émetteurs de CO2. « Nous n'avons pas la même responsabilité (…). Ils devraient prendre l'initiative et faire leurs devoirs », a ainsi plaidé jeudi le Bolivien Diego Pacheco au nom du groupe LMDC qui représente des pays en développement et émergents. Les pays du sud dénoncent les exigences des pays développés vis à vis d'eux alors qu'eux sont les premiers responsables du réchauffement climatique. Ils dénoncent également le non respect de la promesse des pays riches qui s'étaient engagés à partir de 2020 d'accorder 100 milliards de dollars aux pays pays du sud pour les aider à faire face au réchauffement climatique.