Le 8 décembre dernier, le Maroc était classé au quatrième rang, en termes de performance climatique au niveau mondial, selon le Rapport de l'Indice de Performance Climatique 2021 ou Climate Change Performance Index 2021 (CCPI 2021), rendu public par les Organisations non Gouvernementales (ONG), Germanwatch, le Réseau international d'Action pour le Climat ainsi que l'Institut allemand New Climate Institute. Grosso modo, on dira que dans la course à la neutralité climatique en cours, les principaux pays du CCPI qui ouvrent la voie de l'assiduité sont les pays scandinaves, avec le Royaume-Uni et le Maroc. Le podium restant vacant, car aucun pays n'a jusqu'à présent été performant pour obtenir une note globale « très élevée » (nécessaire pour maintenir le réchauffement climatique dans la limite de 1,5 °C) le Danemark, la Suède et la Norvège occupent donc respectivement les rangs quatre à six dans le nouvel indice de performance en matière de changement climatique (CCPI) 2022. Le CCPI est-il utile encore, de le rappeler fait dans l'évaluation d'une soixantaine de pays ainsi que l'Union européenne, qui ensemble génèrent plus de 90 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Grâce à des critères standardisés, le CCPI examine quatre catégories, avec 14 indicateurs : Emissions de gaz à effet de serre (40 % de la note globale), Energie renouvelable (20 %), Utilisation de l'énergie (20 %) et Politique climatique (20 %). La section unique de politique climatique du CCPI évalue les progrès des pays dans la mise en œuvre des politiques visant à atteindre les objectifs de l'Accord de Paris. Cela étant, en 2021 le Royaume en bon élève flirtait alors, avec un podium composé de la Suède, de la Grande-Bretagne et du Danemark. C'était en tous cas, ce qu'indiquait alors un communiqué du ministère de l'Energie, des Mines et de l'Environnement -département de l'Environnement et le CCPI 2021. Le Maroc et les indicateurs Qu'en est-il, onze mois après pour nous autres ? Selon la cuvée 2021, présentée par les mêmes entités de toujours depuis 2005. Pas grand-chose, sinon que le Royaume a rétrogradé de quatre places et figure toujours dans le top 10 du gotha mondial en la matière. Le Maroc demeure premier pays en Afrique et dans le monde arabe grâce à son assiduité pour la chose climatique dans le cadre de sa stratégie énergétique pour le développement des énergies renouvelables et propres. Que nous dit encore, le nouveau CCPI tout juste arrivé, à propos du Royaume ? Le Maroc s'est égaré entretemps et s'en retrouve à la 8e place, mais il reste néanmoins dans le top 10 du CCPI cette année. Comme par le passé, le Maroc reste bien classé dans la plupart des catégories telles les émissions de GES, utilisation de l'énergie et politique climatique. La tendance du pays en matière d'énergies renouvelables est jugée élevée, mais la très faible note de la part des énergies renouvelables dans la consommation d'énergie et les objectifs de 2030 mal notés sont responsables d'une note globale moyenne dans cette catégorie d'où son classement. Le Royaume reste performant Toutefois, notre pays demeure parmi les pays les plus performants. Pour ce faire, « le Maroc aura mis à jour sa contribution déterminée au niveau national en 2021. Son objectif est désormais légèrement amélioré, passant de 42 % à 45,5 % de réduction des émissions de GES d'ici 2030, et atteint un niveau très élevé » selon le rapport. Toutefois, il est exprimé dans le CCPI 2022 que « le secteur énergétique du Maroc est à forte intensité de carbone. Les combustibles fossiles maintiennent une part élevée de l'approvisionnement total en énergie primaire ». Le pays a cependant, un plan d'élimination des subventions aux combustibles fossiles et est déjà en train de réduire activement ces subventions. Ceci dit, il est un excellent potentiel de production d'énergie renouvelable au Maroc, louera le document. En effet, de nombreux projets d'énergie renouvelable à grande échelle sont en cours de réalisation dans le cadre du Plan solaire marocain. L'énergie photovoltaïque et de l'énergie solaire mises en avant Le plan vise à augmenter la capacité d'énergie solaire installée à partir de l'énergie photovoltaïque et de l'énergie solaire concentrée à un total de 20 % de la capacité installée d'ici 2030. Il existe également une opportunité pour une transition énergétique décentralisée. Le pays s'est fixé pour objectif de produire 52 % de ses besoins en électricité avec des énergies renouvelables d'ici 2030. Combiné avec cela, c'est l'objectif du Maroc de réduire la consommation d'énergie de 15 % d'ici 2030 (20 % selon la déclaration de Leila Benali devant les Représentants) grâce à l'amélioration de l'efficacité énergétique. Cependant, nous dit encore le CCPI 2022, des points faibles sont exprimés dans les secteurs de l'agriculture et du bâtiment, et les experts demandent de meilleures stratégies à long terme et plus de financement pour les actions climatiques envisagées.