Malgré un petit recul par rapport à l'année dernière, le Maroc figure toujours dans le TOP 10 des pays du «Climate Change performance Index 2022», publié cette semaine en marge de la COP26. Détails. Elaboré par l'ONG Germanwatch, le New Climate Institute et le Climate Action Network (CAN), le CCPI a laissé les trois premières places de ce classement vacantes, estimant qu'aucun pays ne fait assez pour lutter contre la crise. Les trois premières places restent encore vacantes car aucun pays n'a jusqu'à présent pris de mesures suffisantes pour obtenir une note globale "très élevée", indique le rapport publié sur le site web du New Climate Institute, notant qu'"aucun pays ne suit la voie nécessaire pour maintenir le réchauffement de la planète dans la limite de 1,5°C". Le CCPI, qui évalue plus de 60 pays représentant près de 90% des émissions de gaz à effet de serre mondiales, a classé le Danemark, la Suède et la Norvège respectivement aux quatrième, cinquième et sixième rangs. Le Maroc arrive au 8eme rang, juste après le Royaume-Uni 7eme de ce classement, qui évalue les pays suivant quatre critères que sont les émissions de gaz à effet de serre, les énergies renouvelables, l'utilisation de l'énergie et la politique climatique. Le Maroc au Top 10 « Le Maroc perd une place à la 8e place mais reste dans le top 10 du CCPI de cette année. Il est ainsi parmi les pays les plus performants » note le rapport. Les experts soulignent qu'à l'instar des années précédentes, le Maroc est bien classé dans la plupart des catégories comme l'émissions de GES, l'utilisation de l'énergie et la politique climatique. D'ailleurs, « la tendance du pays en matière d'énergies renouvelables est jugée élevée, mais la très faible note de la part des énergies renouvelables dans la consommation d'énergie et les objectifs de 2030 mal notés sont responsables d'une note globale moyenne dans cette catégorie » note le rapport. Ce dernier souligne également que le Maroc a mis à jour sa contribution déterminée au niveau national en 2021. Son objectif est désormais légèrement amélioré, passant de 42 % à 45,5 % de réduction des émissions de GES d'ici 2030, et atteint un niveau très élevé. Le secteur énergétique du Maroc est à forte intensité de carbone. Les combustibles fossiles maintiennent une part élevée de l'approvisionnement total en énergie primaire. Le rapport mentionne toutefois quelques lacunes à l'image d'un « plan d'élimination des subventions aux combustibles fossiles qui est déjà en train de réduire activement ces subventions ». Un excellent potentiel de production d'énergie renouvelable Les experts du CCPI voient un excellent potentiel de production d'énergie renouvelable au Maroc, car de nombreux projets d'énergie renouvelable à grande échelle sont actuellement en cours de réalisation dans le cadre du Plan solaire marocain. Le plan vise à augmenter la capacité d'énergie solaire installée à partir de l'énergie photovoltaïque et de l'énergie solaire concentrée à un total de 20 % de la capacité installée d'ici 2030. Outre les projets à grande échelle, les experts indiquent qu'il existe également une opportunité pour une transition énergétique décentralisée et citent des projets tels que l'inauguration du premier village entièrement solaire et autonome en réseau en Afrique en octobre 2019. Le Maroc s'est fixé pour objectif de produire 52 % de ses besoins en électricité avec des énergies renouvelables d'ici 2030 et de réduire la consommation d'énergie de 15 % grâce à l'amélioration de l'efficacité énergétique.