Le Maroc se classe deuxième, juste après la Suède, dans l'Indice de performance en matière de changement climatique (CCPI) 2019. La Suède mène le bal au classement de l'indice de performance relatif au changement climatique de cette année, suivie du Maroc qui a ainsi gagné une place pour devenir le deuxième pays le plus performant de l'indice de performance du changement climatique (CCPI) pour cette année. La Suède a obtenu le meilleur score au classement annuel avec 76,28 points, suivie du Maroc (70,48) et de la Lituanie (70,47). Une position méritée au vu des efforts consentis par le royaume en matière de protection de l'environnement, notamment à travers le développement des énergies renouvelables. Publié hier par Germanwatch, le NewClimate Institute et le Climate Action Network, le rapport note que « le Maroc a considérablement augmenté la part des énergies renouvelables au cours des cinq dernières années et a développé de nouvelles capacités d'énergie renouvelable ». Le rapport du CCPI a montré que le Royaume-Uni, l'Inde, la Norvège, le Portugal et l'Union européenne figurent également parmi les meilleurs pays et régions au classement «élevé». Au fond du classement, on trouve l'Arabie saoudite, les Etat-Unis, l'Iran, la Corée du Sud, le Taiwan. Ces pays ont obtenu un score très bas au classement de l'indice de changement climatique dans la liste des 56 pays sondés. Le Maroc, un bon élève Le Maroc occupe en effet une place privilégiée dans toutes les catégories du CCPI, y compris les émissions de gaz à effet de serre (GES), les EnR, la consommation d'énergie et la politique climatique. L'indice, qui évalue et compare les performances de 56 pays et de l'UE en matière de protection du climat, indique que les projets et les objectifs du Maroc en matière d'énergies renouvelables ont donné une note élevée au classement du changement climatique. Avec le raccordement du projet Noor Solar, «la plus grande centrale solaire au monde et de nombreux nouveaux parcs éoliens au réseau, le pays est en passe d'atteindre son objectif de 42% de capacités d'énergies renouvelables installées d'ici 2020 et de 52% d'ici 2030 ». Etant donné que le secteur de l'énergie contribue grandement aux émissions de dioxyde de carbone (CO2) d'un pays, le Maroc a enregistré un faible niveau d'émission de GES. Le Maroc contribue donc à limiter les effets du réchauffement planétaire dans le monde car il fait partie des 56 pays et de l'UE qui sont ensemble responsables de plus de 90% des émissions mondiales de GES. Selon le rapport, «les experts nationaux constatent un certain retard dans la mise en œuvre des politiques nationales, mais ils reconnaissent le processus de consultation visant à élaborer une stratégie à long terme pour 2050, qui pourrait, entre autres initiatives, faire du pays un acteur de premier plan au niveau international ». A travers ce classement, le CCPI exerce des pressions politiques et sociales sur les pays qui n'ont pas pris de mesures ambitieuses en matière de protection du climat. C'est aussi une manière de saluer les efforts fournis par les pays appliquant les meilleures pratiques en matière de politique climatique.