Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a affirmé dans un entretien avec le quotidien La Voz de Galicia qu'à la suite de la décision de la Cour de justice européenne annulant les accords de pêche avec le Maroc, « l'Espagne défendra les intérêts de la flotte espagnole ». Le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a affirmé qu'il y « un esprit nouveau » dans les relations Espagno-Marocaines exprimant la satisfaction de Madrid pour les signaux positifs qu'elle reçoit de Rabat, en particulier le discours royal. Interpellé par le quotidien La Voz de Galicia sur la situation des relations avec le Maroc et sur « l'esprit nouveau » qu'il ne cesse d'évoquer, le ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares, a déclaré : « les signaux que nous recevons sont objectifs, comme le discours du Roi du Maroc le 29 août sur l'Espagne et une nouvelle relation basée sur le respect et l'avantage mutuels ». « Il existe déjà une coopération optimale en matière d'immigration illégale », a-t-il poursuivi. Les intérêts de la flotte espagnole avant tout S'agissant de la décision de la Cour européenne qui annule les accords de pêche avec le Maroc et soutient le Polisario qui pourrait constituer un revers dans la reconstruction des relations avec le Maroc, José Manuel Albares a affirmé que l'Espagne va défendre les intérêts de sa flotte. « Le Gouvernement espagnol se conforme aux décisions judiciaires. Mais l'important est que le partenariat de voisinage Union européenne-Maroc soit maintenu. Dans tous les cas, l'Espagne défendra les intérêts de la flotte espagnole », a-t-il dit. « Le Maroc est une zone de pêche très importante pour les flottes galiciennes, andalouses et canariennes. Ne vous y trompez pas, le gouvernement défendra les intérêts de tous nos pêcheurs », a-t-il poursuivi dans son entretien avec le quotidien galicien. À propos des « mauvaises relations entre le Maroc et l'Algérie » et leur impact sur l'approvisionnement en gaz de l'Espagne étant donné, faut-il le rappeler, l'Algérie ne veut pas reconduire le contrat d'acheminement du gaz via le gazoduc Maghreb Europe, le ministre est resté prudent. Le gaz algérien, la grande interrogation « Ce sont deux grands pays et partenaires stratégiques de l'Espagne. Le gouvernement algérien m'a assuré que l'offre et la demande de gaz vers l'Espagne sont garanties », a-t-il dit sans pour autant préciser quel type d'assurances a-t-il reçu lors de sa visite du jeudi dernier à Alger. Dans le sillage des mauvaises relations avec le voisin de l'Est, le ministre a été une nouvelle fois interpellé comment un « ministre des Affaires étrangères peut-il admettre un étranger en sautant toutes sortes de contrôles ? », allusion faite à l'entrée de Brahim Ghali illégalement sur le sol espagnol. Prenant la défense d'Arancha Gonzalez Laya, évincée lors d'un remaniement à cause de la crise qu'elle a provoqué avec le Maroc, il a indiqué qu'« un ministre des Affaires étrangères est un membre solidaire du gouvernement et ce qu'il fait avec le reste des ministres, c'est projeter l'Espagne et défendre ses intérêts ». Eludant la question de qui a l'aval à l'entrée du leader des séparatistes, il a déclaré : « Je n'étais pas ministre, mais le Gouvernement agit toujours conformément à la loi » avant de se rétracter et admettre la réalité « Je suis tout à fait convaincu que dans ce cas, il l'a fait aussi ».