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José Manuel Albares : «Nous avons apprécié le discours du roi Mohammed VI car son contenu fait transparaître une volonté de dialogue fondée sur la confiance mutuelle»
José Manuel Albares, ministre des Affaires étrangères depuis le 12 juillet, affirmé au journal La Vanguardia, un quotidien matinal d'information généraliste édité à Barcelone, qu'une autorcritique a permis de dissiper les nuages avec le Maroc. «Nous avons apprécié le discours du roi Mohammed VI car son contenu fait transparaître une volonté de dialogue fondé sur la confiance mutuelle, ce que nous souhaitons. La diplomatie demande de la patience et des temps lents. Je le répète depuis que j'ai été nommé ministre et il me semble que c'est devenu clair. Nous sommes témoins à des signes d'espoir» a affirmé José Manuel Albares, ministre des Affaires étrangères espagnol au journal La Vanguardia, indiquant qu'une autorcritique a permis de dissiper les nuages avec le Maroc. Pourtant, trois jours après le discours du roi Mohammed VI, l'Algérie rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc. La tension entre les deux pays étant évidente depuis des semaines, il semble que le Maroc et l'Espagne aient voulu «rétablir des lignes de dialogue». «L'Espagne souhaite entretenir de bonnes relations avec ses partenaires les plus importants et souhaite également que ces partenaires entretiennent les meilleures relations possibles les uns avec les autres. Et quand nous partageons la même région du monde comme la Méditerranée occidentale, ce désir ne peut être qu'encore plus légitime. Nous souhaitons contribuer à un climat de calme, de tranquillité et de bon voisinage. Ce sera toujours notre objectif en Méditerranée occidentale, aussi bien avec le Maroc qu'avec l'Algérie» a pointé le ministre. «Cette fois ce ne sera pas facile d'être en bons termes avec le Maroc et l'Algérie à la fois. Nous avons toujours eu une relation extraordinaire avec les deux pays. Les deux sont des partenaires très importants pour nous. Les deux sont des pays amis. Ce sont deux grands pays. Nous travaillerons pour harmoniser ces éléments» a-t-il ajouté. S'agissant du Sahara, M. Albares a indiqué que l'Espagne «travaillera toujours dans le cadre des Nations Unies. La relation entre le Maroc et l'Espagne est un réseau riche et large d'intérêts de toutes sortes. C'est l'un d'entre eux et il y en a beaucoup d'autres. Il faut voir la relation entre l'Espagne et le Maroc dans toute sa globalité.» «Alger a rompu les relations diplomatiques avec Rabat et envisage désormais d'arrêter l'approvisionnement en gaz du Maroc à compter du 31 octobre, date d'expiration du contrat d'approvisionnement via le gazoduc transfrontalier Maghreb-Europe. Puisque ce gazoduc transporte également la moitié du gaz que l'Algérie vend à l'Espagne, les Algériens utiliseraient la pleine capacité d'un deuxième gazoduc, le Medgaz, qui relie directement l'Algérie et l'Espagne à travers la mer d'Alboran. Cette alternative est insuffisante, ce qui forcerait la mobilisation d'un bon nombre de méthaniers. Une opération logistique compliquée. L'Espagne peut-elle connaître une crise d'approvisionnement en gaz cet hiver ?» s'interroge le quotidien espagnol. Mais le ministre reste évasif, indiquant que le «gouvernement défendra toujours les intérêts de l'Espagne. Nous discutons et analysons la situation avec l'Algérie. Ne nous précipitons pas. Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions.»