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La transhumance atteint des sommets inédits, le MP première victime
Mohammed Taleb
Publié dans
Hespress
le 23 - 08 - 2021
À l'approche de chaque élection, le débat sur la transhumance politique refait surface. Au lieu de voir émerger des noms de la litanie des « professionnels de la politique », on assiste à des changements d'étiquette à la pelle laissant croire que l'animation de la vie politique n'est que l'apanage de ces derniers, et que les militants ne ..
Bien que l'article 61 de la Constitution de 2011 ait voulu mettre fin au phénomène de la transhumance, le « naturel » réussit à trouver une faille, s'adapter et revenir au galop. Ces dernières semaines, d'innombrables députés ont quitté leurs partis en quête de nouveaux parrainages, et le Mouvement populaire (MP) s'illustre comme l'un des partis ayant perdu le plus de poils.
Après avoir subi une véritable « pelade » lors des dernières élections (les communales de 2015 et les législatives de 2016), notamment au profit du PAM, le dégraissage du MP se renouvelle, au profit cette fois-ci d'un nouveau parti « bénéficiaire ».
Il y a quelques jours, le parti de l'Epi a vu l'un de ses dirigeants s'envoler vers un concurrent : moins de trois jours après avoir présenté le programme du MP sur 2m, Hammou Ouhelli, l'ancien secrétaire d'Etat chargé du développement rural, a présenté sa démission du bureau politique du parti.
Cette démission intervient quasi simultanément avec le départ précoce de Mohammed Aboudrar, dernière recrue du PAM, laissant à s'interroger sur l'impact d'une telle déperdition des cadres au sein du MP.
Normalisation avec la transhumance
Interpelé par Hespress FR à ce propos, le président du Conseil national du MP, Saïd Ameskane, balaye d'un revers de main « la recherche du parrainage d'un autre parti » comme étant celle derrière le départ d'Ouhelli. Il précise, dans ce sens, qu'il est motivé surtout par « des raisons organisationnelles » et affirme que « Hammou a démenti ce qu'ont raconté les médias concernant une certaine liste régionale ».
Notant qu'il ne fait pas partie de la Commission des candidatures et qu'il suit de loin ce qui se passe, Ameskane a évoqué le cas insolite de l'ancien président du groupe du PAM à la première chambre, Mohamed Aboudrar. Celui-ci a fait une petite virée de 15 jours au MP avant de partir sous d'autres cieux.
« En ce qui concerne Ssi Aboudrar, il est venu et a donné sa parole au secrétaire général. Ils se sont mis d'accord sur pas mal de questions. Puis, il a quitté vers un autre parti. Dieu seul sait quelles sont ses raisons », déclare ce sage du MP en déplorant : « Il n'y a pas que c'est deux cas ».
« Malheureusement, la scène politique a normalisé avec la transhumance. Il y a de moins en moins de « sédentaires » dans les partis politiques au Maroc », constate Ameskane. De son point de vue, on va de mal en pis sur ce plan.
« On trouve qu'un parti présente un bon nombre de candidats qui n'ont jamais mis le pied dans son siège ! C'est général. C'est devenu le lot quotidien des partis », regrette ce ténor du MP quoiqu'il considère qu'« il n'y a rien d'étonnant dans le climat politique actuel ».
L'insolite départ de Chabat
« Quand je vois mon ami, qui a passé toute sa vie dans le Parti de l'Istiqlal (PI), qui l'a présidé et dirigé son syndicat, virer vers un autre parti... c'est une scène à laquelle nous n'avons jamais assisté », dit-il faisant allusion à la présentation de l'ancien secrétaire général du Hamid Chabat sous les couleurs du Front des forces démocratique (FFD).
« Je n'arrive pas à concevoir cela, déplore ce vieux de la vielle, il y a peut-être des contraintes et des luttes, mais je n'arrive quand même pas à digérer la banalisation de ce genre de pratiques ». « Je me sens dans un Maroc qui ne ressemble pas à celui que j'ai connu. J'ai participé aux élections durant des lustres, mais je n'ai jamais assisté à ce qui se passe aujourd'hui », se désole ce vieux routier de la politique.
Du point de vue d'Ameskane, le MP endurerait les effets de la transhumance qui gangrène l'ensemble des partis, excepté, souligne-t-il, « un parti respectable qui s'appelle le PJD ». « Hammou Ouhelli est un circonspect, sage et mesuré dans ces propos. C'est quelqu'un qui ne se précipite pas », dit-il en essayant de minimiser l'impact d'un tel départ sur son parti étant donné qu'il intervient près de deux ans après celui de l'une des grandes figures du parti, qui n'est autre que Mouha Lysoussi.
© DR.
Ameskane tient à éclaircir que « la question diffère d'une personne à une autre. Mouha est un héritier de l'adhésion au MP depuis son père Lahssen Lyoussi qui est un des fondateurs du Mouvement ». « Mouha Lyoussi a toujours fait partie de notre bureau politique, mais pas pour le travail du terrain. Il a une longue histoire dans le parti. Il est dans le parti, il ne va pas partir et il n'est jamais parti », tranche-t-il avant de nuancer son propos.
« Certes, il n'est pas assez mûr politiquement, contrairement à Hammou. Celui-ci a un avenir devant lui, il a beaucoup de choses à accomplir (...) Il maitrise un bon nombre de communes dans la région d'Ain Leuh. Son retrait pourrait provoquer un problème dans cette commune où il y a seulement deux sièges à briguer. La lutte sera dure et serrée », concède le dirigeant du MP.
Quel impact sur les chances du MP ?
Sur les chances du MP lors des épreuves votatives du 8 septembre, Ameskane reste prudent. « Ce qu'on voit n'est pas du tout reluisant... Il y a certains militants immatures et dépourvus d'expérience qui se sont portés candidats dans des circonscriptions difficiles. Leurs chances de briguer un siège demeurent sincèrement minimes ».
Sur un plan plus large, Ameskane s'attend au pire concernant l'impact de la transhumance sur le champ politique dans sa globalité. « Le calcul du quotient électoral sur la base des inscrits ainsi que le seuil électoral vont conduire à une balkanisation sans précédent de la scène politique », pronostique-t-il.
Même son de cloche chez le politologue Mustapha Sehimi. Tout en rappelant que sur le principe, « un élu est libre de changer de parti », ce fin connaisseur de la scène politique marocaine met avant le problème éthique que cela pose.
Précisant que le changement de couleur « s'opère loin du pacte éthique et pacte moral qui lie le candidat aux électeurs », Sehimi explique pédagogiquement qu'il va à l'encontre de l'objectif recherché par l'article 61 de la Constitution.
« Jusqu'à la présente Constitution, c'était la liberté totale. Les parlementaires changeaient deux à trois fois de parti pendant la législature. L'article 61 précise que tout membre de l'une des deux Chambres qui renonce à l'appartenance politique au nom de laquelle il s'est porté candidat aux élections ou au groupe ou groupement parlementaire auquel il appartient, est déchu de son mandat », tient-il à souligner, en précisant que ce fait a influencé le comportement des transhumants.
Le nouveau mode opératoire des transhumants
« Il y a quelques semaines, seulement une bonne trentaine de députés ont quitté leurs groupes parlementaires respectifs relevant de partis pour aller avoir le parrainage d'autres partis, en tout cas pour avoir la promesse de parrainage d'autres partis », fait-il savoir.
« Il y a cet aspect éthique qui peut conduire probablement à une modification de la loi électorale sauf qu'on ne peut pas empêcher un élu en fin de mandat d'aller vers un autre parti », met en exergue Sehimi.
Sur le mode opératoire des transhumants, le politologue précise que « la loi a fixé une période de rigidité durant laquelle l'élu ne peut pas changer de couleur durant le mandat, car s'il change il perd son siège et il y a de nouvelles élections », expliquant comment les élus transhumants attendent la fin du mandat afin que les délais, comme c'est le cas à présent, ne permettent pas d'organiser des élections partielles.
Plus en détail, il précise que la Cour Constitutionnelle, saisie par le président de la Chambre concernée, doit se réunir pour déclarer la vacance du siège (conformément aux dispositions du règlement intérieur de la Chambre concernée Ndlr) et par la même occasion décider l'organisation d'élections partielles dans les 60 jours, etc.
« Donc les délais étaient tels parce qu'on ne peut pas décider d'organiser des élections partielles dans 15 jours pour un mandat qui ne va durer que 20 jours », tire au clair Sehimi.
Vers une « balkanisation » sans précédent
Sur les aboutissants de la transhumance sur le champ politique post- élections du 8 septembre, nos deux interlocuteurs s'accordent à s'attendre à une balkanisation de celui-ci, plus qu'il ne l'était lors de la dernière législature.
Dans cette veine, Ameskane va plus loin en estimant que la transhumance conjugué au nouveau « paramétrage » des règles du jeu électoral conduirait à une balkanisation sans précédent de la scène politique.
Il rappelle, dans ce sillage, l'expérience des élus FGD lors de la dernière législature. « On voit qu'un parti a élu deux respectueux députés, qui n'ont pas eu droit à la parole comme les autres ! Quel est leur rôle ? », s'interroge-t-il en s'amenant à une autre question : « Qu'est-ce qu'on à gagner d'avoir plusieurs partis dans cette situation ? ».
Faisant référence aux « petits partis » qu'on risque de revoir au Parlement, grâce –ou à cause– du quotient électoral, il s'exclame : « qu'est-ce qu'ils vont apporter à cette institution ? »n a suivi l'expérience de mon cher et respectueux ami, Omar Balafrej, et celle de son camarade Mustapha Chennaoui. Au vu et au su de tout le monde, on leur accordait 15 secondes pour présenter leurs questions et recevoir des réponses. C'était marqué sur le tableau de la Chambre des représentants », poursuit-il.
« C'est absurde », s'insurge cet homme politique en soulignant : « Ssi Omar est quelqu'un de compétent, il a beaucoup de qualités, il a ses prises de position –qu'on ne partage pas forcément, mais il n'avait pas les moyens pour travailler ».
« Un député qui ne fait pas partie d'un groupe, à qui on n'accorde pas du temps pour s'exprimer, n'a pas un rôle à jouer dans le Parlement », fait valoir Ameskane en regrettant l'effet dévastateur de la transhumance, ce terme emprunté au vocabulaire pastoral pour désigner l'un des phénomènes les plus nocifs sur la crédibilité du jeu politique, sur le processus de démocratisation qui est le nôtre.
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