Une semaine après l'assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, l'enquête sur les instigateurs de ce meurtre tâtonne et plusieurs sources indiquent qu'il a été tué par un groupe de plusieurs nationalités en lien avec d'autres pays. Les premières informations qui résultent de l'enquête sur le meurtre du prédisent démontrent que les assaillants sont entrés sans aucun problème dans la résidence de M. Jovenel au moment où le président est censé avoir une protection particulière. Alors que les responsables de la sécurité de Jovenel Moïse font l'objet de mesures conservatoires, deux responsables de la sécurité du président assassiné Jovenel Moïse, à savoir le chef de la sécurité du président, Dimitri Hérard, et le commissaire divisionnaire Jean Laguel Civil, coordinateur de la sécurité du président, n'ont pas répondu aux convocations du parquet de Port-au-Prince chargé de l'enquête, alors qu'ils devaient être entendus mardi et mercredi, ont indiqué des sources haïtiennes mercredi. Le commissaire divisionnaire Jean Laguel Civil, devait être auditionné mardi et le commissaire de police Dimitri Hérard mercredi. Ils ont par ailleurs été remplacés dans leur fonction. Leur responsabilité dans cet assassinat doit être déterminé étant donné qu'aucune de ces personnes ne s'est interposée, aucune d'entre elles n'est morte cette nuit là. Par ailleurs, selon le Ayibopos, Dimitri Herard, ferait « l'objet d'une enquête aux Etats-Unis pour trafic d'armes », et effectuerait souvent des voyages en Colombie, selon le journal colombien Semana. Les doutes subsistent sur la façon avec laquelle le commando de 28 hommes a pu entrer au sein du palais présidentiel sans problèmes, pourquoi les hommes qui ont été arrêtés n'ont pas fui d'Haïti, en plus de savoir qui a téléguidé cette opération. A l'heure actuelle, 21 suspects ont été arrêtés, 18 sont de nationalité colombienne, tous des retraités de l'armée colombienne, et 3 civils haïtiens. En outre, 3 Colombiens ont été tués et 5 sont recherchés. Selon CNN et l'agence haïtienne en ligne AlterPresse, plusieurs personnes suspectées d'être en lien avec l'affaire ont travaillé à une époque en tant qu'informateurs des forces de l'ordre américaines. Un des suspects était une source confidentielle de la DEA (l'agence américaine anti-drogue), tandis que d'autres suspects arrêtés auraient des liens avec d'autres agences américaines comme le FBI. Selon l'agence en ligne AlterPresse, trois des Haïtiens arrêtés sont résidents aux Etats-Unis et le recrutement du commando s'est effectué à travers une une entreprise de sécurité américaine qui dispose de filiale en Colombie. La police haïtienne soutient pour le moment que l'un des auteurs de l'assassinat, un supposé commanditaire serait, un Haïtien du nom de Christian Emmanuel Sanon. Un américain d'origine haïtienne, âgé de 63 ans, pasteur à Miami. Le directeur de la police nationale l'aurait écroué et estimé qu'il aurait organisé le recrutement des tueurs à travers une entreprise vénézuélienne en Floride. Cette semaine, trois noms se sont ajoutés à la liste des personnes recherchées par la police, un ancien sénateur, un homme d'affaires et un ex-fonctionnaire considérés comme « armés et dangereux ». La police n'a pas indiqué leur présumé rôle. Dimanche, des représentants du gouvernement américain se sont rendus à Port-au-Prince après que les autorités haïtiennes ont demandé l'aide des Etats-Unis, notamment à travers une aide militaire pour aider à faire cesser la violence. « La délégation américaine a examiné la sécurité des infrastructures essentielles avec des responsables du gouvernement haïtien et a rencontré la police nationale haïtienne », a indiqué un communiqué de la Maison Blanche. Ils ont également rencontré le Premier ministre par intérim, Claude Joseph, le Premier ministre désigné, Ariel Henry, et Joseph Lambert, le président du Sénat. Mais pour le moment, si l'administration Biden a envoyé des représentants du FBI, du département d'Etat et le département de la Justice pour aider dans l'enquête, elle ne veut pas envoyer de troupes sur place et veut éviter que des réfugiés arrivent aux Etats-Unis. Un message clair a été adressé aux populations haïtiennes et cubaines: Les Etats-Unis ne laisseront pas entrer les Cubains ou Haïtiens qui tenteront de fuir par la mer leurs pays en crise, a déclaré en ce sens le ministre américain à la Sécurité intérieure en prévision d'éventuels mouvements d'exodes de ces pays en crise.