Taïwan a annoncé vendredi que 11 suspects recherchés dans l'enquête sur l'assassinat du président haïtien Jovenel Moïse étaient entrés par effraction dans le périmètre de son ambassade à Port-au-Prince, avant d'y être arrêtés par la police haïtienne. L'ambassade avait été fermée mercredi "pour des raisons de sécurité" à la suite du meurtre, a expliqué la porte-parole du ministère taïwanais des Affaires étrangères, Joanne Ou. "A l'aube du 8 juillet, la sécurité de l'ambassade a découvert qu'un groupe d'hommes armés étaient entrés par effraction dans la cour de l'ambassade", a-t-elle déclaré à la presse, ajoutant que "le personnel de sécurité en a immédiatement informé le personnel de l'ambassade et la police haïtienne." "A la demande du gouvernement haïtien, et afin d'aider à l'interpellation des suspects, l'ambassade a donné à la police haïtienne l'autorisation d'entrer dans le périmètre de l'ambassade", a-t-elle fait savoir. Le commando armé responsable de l'assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, tué mercredi, est composé de 26 Colombiens et de deux Américains originaires d'Haïti, avait indiqué jeudi soir la police haïtienne. "Il s'agissait d'un commando de 28 assaillants, dont 26 Colombiens qui ont mené l'opération pour assassiner le président", a révélé le directeur général de la police haïtienne, Léon Charles, lors d'une conférence de presse. Deux Américains et 15 Colombiens avaient été arrêtés, a-t-il précisé, notant que trois Colombiens ont été tués et huit autres étaient toujours en fuite.