Trois mois se sont écoulés depuis que les autorités algériennes, notamment militaires, ont expulsé des agriculteurs marocains de l'Oasis El Arja qu'ils exploitaient depuis plus de 50 ans. Aujourd'hui, les autorités locales, représentées par le gouverneur de la province de Bouarfa, et les représentants des agriculteurs impactés par cette décision arbitraire, sont parvenus à un consensus sur la manière de les dédommager des pertes qu'ils ont subies après avoir perdu leurs fermes et palmiers. Dans les détails, la Wilaya d'Oujda a récemment accueilli une réunion en présence du Wali de la région de l'Oriental, du gouverneur de la province de Bouarfa, et des membres du conseil représentant les paysans expulsés de l'oasis d'El Arja. Cette réunion a abouti à un accord sur l'octroi d'une « aide financière » aux agriculteurs ayant investi dans les terres irriguées, et de terres aux propriétaires spoliés. Selon l'accord conclu entre les autorités et les représentants des agriculteurs expulsés de l'Oasis d'El Arja après que le voisin algérien l'ait annexée, les agriculteurs propriétaires de palmiers irrigués qui ont investi dans l'Oasis depuis 1990, recevront une subvention financière selon le nombre et le type des palmiers possédés par chaque agriculteur. Des sources fiables ont rapporté à Hespress, que la valeur financière fixée par les autorités pour dédommager les agriculteurs investissant dans les terres irriguées de l'Oasis d'El Arja, a été fixée à 8.000 dirhams pour un palmier de type « Aziza« , tandis que le palmier du type « Boufkouss Ghrass » a été estimé à 5.000 dirhams. Les agriculteurs investissant dans les terres irriguées recevront ainsi 4.000 dirhams pour chaque palmier «Boufkouss », et 2.500 dirhams pour chaque palmier « l3issiane », alors qu'ils percevront 2.500 dirhams pour chaque arbre planté dans les fermes qu'ils exploitaient à El Arja. avant leur expulsion. Quant aux agriculteurs propriétaires des domaines d'irrigation, les autorités ont décidé de leur céder une parcelle de 200 hectares qui sera aménagée et transformée en parcelles agricoles propices à la culture de palmiers. Ainsi, les exploitants agricoles ayant été expulsés de l'oasis d'El Arja le 18 mars dernier, ont commencé à déposer leurs dossiers afin de bénéficier de la subvention financière, pour les investisseurs dans les terres irriguées, et bénéficier des terres que les autorités aménageront pour les propriétaires des terres agricoles. Les dossiers comprennent une déclaration du nombre et du type des palmiers qu'ils possédaient dans leurs fermes à El Arja avant la crise. Bien que les paysans qui ont été expulsés d'El Arja par les autorités algériennes restent attachés à leurs terres et assurent que rien ne peut les remplacer , quelle que soit la valeur de l'indemnisation, ils ont néanmoins accepté l'offre faite par le autorités locales qui a fait l'objet d'un accord de principe qui a été signé par les deux parties, selon des sources de Hespress.