Sanofi a annoncé ce jeudi le début de l'essai de phase III de son principal projet de vaccin contre le coronavirus, développé avec le groupe britannique GSK et auquel plus de 35000 volontaires participeront sur 18 années. « Sanofi et GSK débutent une étude internationale de phase 3 pour évaluer l'efficacité de leur candidat-vaccin contre (le) Covid-19 », a déclaré dans un communiqué le groupe français, dix jours après l'annonce de résultats encourageants à l'issue de premiers essais. Cette nouvelle étape, qui augmente le nombre de personnes chez lesquelles l'efficacité et l'innocuité d'un vaccin sont testées, a pour principal critère d'évaluation la prévention des cas symptomatiques chez les adultes qui n'ont pas été infectés auparavant. Il examine également la prévention des cas graves et des infections asymptomatiques, selon le communiqué de Sanofi. Les volontaires viennent de différents pays d'Asie, d'Afrique, d'Amérique latine et d'Amérique du Nord. L'essai sera développé en deux phases, la première visant à examiner l'efficacité de la formulation dirigée contre le virus «original», de Wuhan, et la seconde portant sur la variante sud-africaine. Des tests scientifiques récents ont montré que les anticorps générés contre la variante sud-africaine pouvaient également protéger contre d'autres variantes plus contagieuses, ce test vous permettra donc d'analyser l'efficacité de votre vaccin contre différentes variantes en circulation. Si les résultats sont favorables, Sanofi et GSK espèrent recevoir les autorisations correspondantes au quatrième trimestre 2021. La société a indiqué que la production débutera dans les semaines à venir afin que le vaccin soit disponible le plus tôt possible pour son éventuelle approbation. Dans cette alliance, Sanofi apporte un antigène recombinant et GSK sa technologie de production d'adjuvants à usage pandémique, et sa formulation lui permet d'être stocké à des températures applicables aux vaccins classiques, ce qui facilitera sa distribution et l'utilisation des infrastructures existantes. Compte tenu des bons résultats obtenus lors de la phase précédente, les deux laboratoires lanceront également des essais cliniques dans les semaines à venir pour évaluer leur capacité à générer une forte réponse immunitaire en dose de rappel quelle que soit la technologie de la première inoculation reçue.