Considéré comme "encore embryonnaire » l'écosystème Fintech au Maroc, a, peut-être grâce à Dame Covid, enfin pris son envol ou tout au moins est en pleine mutation. C'est donc avec cette fausse impression au-dessus des têtes que s'est ouvert le 11ème webinaire (regards vers le futur) de l'Institut CDG et 212 Founders by CDG Invest ce mardi 25 mai à 18 heures. C'est également le second webinaire en cet an 2021 et il était sous le thème « Quel avenir pour les startups Fintechs au Maroc ? ». Ce webinaire avait pour objectif d'explorer l'écosystème des fintechs au Maroc : la profondeur du marché, la nature des interactions entre les différents acteurs, les contraintes et les perspectives d'évolution. L'écosystème marocain des startup connaît certes, une belle dynamique ou du moins sur la période du dernier quinquennat tant et si bien qu'il suscite d'ailleurs un intérêt croissant, que ce soit de la part des institutions publiques, des organisations internationales ou des entreprises. Mais les startups restent tributaires de défis parfois difficiles à relever tels, les difficultés à décrocher des contrats, des processus long et complexe, les délais de paiement, le manque de cadre réglementaire et fiscal adapté, la difficulté de lever du financement, et autres misères. L'écosystème startup marocain est, plus est, en retard, en comparaison à l'International et notamment à d'autres écosystèmes africains. Le webinaire avait pour intervenants Abdelhakim Agoumi Directeur du Pôle service à la clientèle et canaux alternatifs, CIH, Abdeslam Alaoui CEO et Directeur Général de HPS, Yassine Regragui expert en Fintech, ancien cadre dirigeant d'Alipay en Chine, professeur intervenant en écoles de commerce, d'ingénieurs et universités dont HEC Paris et l'Université Nationale de Singapour et Jean Michel Huet associé Bearing Point et comme modérateur Youssef Mamou directeur du programme 212 Founders, CDG Invest. Les intervenants de ce parterre d'éminences ont, tour à tour, à travers la question centrale tenté de répondre à d'autres comme celle par exemple tout bonnement de la définition de la Fintech au Maroc et ailleurs. La fintech dira Abdeslam Alaoui « est beaucoup plus une extension, un moyen de distribution, de services financiers là où les banques ne peuvent pas offrir ou n'arrivent pas à offrir de manière optimale ». Pour Abdelhakim Agoumi « dans le mot fintech il faudrait ajouter le mot partage, partage du savoir, partage de l'innovation et partage aussi de l'ensemble des agréments qu'il faut, pour créer, on va dire, un tissu d'innovation au Maroc ». « La fintech est souvent associée au paiement mais en fait c'est beaucoup plus que ça, c'est tous les services financiers qui sont innovants et qui tournent autour » dira Yassine Regragui tandis que pour Jean Michel Huet, Fintech « bien sûr c'est de la technologie, c'est des entreprises, c'est du bizness, c'est de l'innovation mais c'est également des usages ». Et ce n'était là, qu'une infime esquisse d'un débat dont vous vous en doutez était bien plus riche car on y a ratissé large. Pour les amateurs de ce genre de webinaire, qui soucieux d'en savoir plus, nous leur recommandons, si ce n'est déjà fait l'usage du click, afin de le visionner sur le site de l'Institut CDG facilement trouvable sur la toile.