Le secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM), Abdellatif Ouahbi, a récemment ouvert le feu sur le Rassemblement national des indépendants (RNI), notamment son patron Aziz Akhannouch, et son autre poids lourd, Moulay Hafid Elalamy (MHE). Pour remettre les pendules à l'heure et riposter à ces attaques frontales, Mohamed Aujjar n'est pas allé de main morte. Invité cette semaine de l'émission web de Hespress, Niqach fi siyassa, Aujjar invite Ouahbi à « commencer par nettoyer devant chez lui », et à « revisiter sa formation et ses composantes ». Dans cet épisode à diffuser dimanche soir, le dirigeant RNIste estime que « les attaques à l'endroits de Aziz Akhannouch, et la direction de la Colombe en général, sont injustifiées ». Il explique : « J'ai été impressionné par le virage effectué par Aziz Akhannouch, qui s'est transformé d'homme d'affaires à la tête d'une entreprise citoyenne, qui paie régulièrement ses impôts et n'hésite pas à faire montre d'une grande solidarité nationale dans les moments de crise, tel qu'il a été le cas en temps de pandémie, en un leader et chef de parti, qui porte et défend un véritable projet politique ». Aujjar a, en ce sens, tenu à mettre en avant « la patience dont l'homme a fait preuve, face aux attaques qui n'ont épargné ni sa personne, ni sa probité ». Aziz Akhannouch, poursuit Aujjar, avant l'intégrer le champ politique, était aux yeux de tous, le citoyen, le ministre et l'entrepreneur modèle, mais dès son entrée sur la scène politique et partisane, il a été diabolisé et attaqué de toutes parts, apportant la preuve tangible, estime-t-il, que « le succès du RNI attise les jalousies et suscite les attaques ». Pour répondre à Ouahbi, le dirigeant RNIste affirme que « toute personne qui se veut militante des droits de l'homme, ne doit pas s'en prendre et de diffamer les autres, car plusieurs dirigeants PAMistes +trainent des casseroles+, que nous refusons d'évoquer ». Les propos de Ouahbi sont populistes et ne font qu'éloigner les citoyens de la politique en leur faisant perdre toute confiance en cette pratique, dit-il. Pour le cas de MHE, Aujjar rappelle que « Elalamy s'est acquitté du plus gros impôt appliqué à une personne physique en une année, soit 1,14 milliard de dirhams (114 milliards de centimes) ». « L'argent est présent dans toutes les formations politiques, mais c'est l'argent sale qu'il faut combattre, et c'est celui-là même qui est présent dans la majorité des partis, mais nous ne nous abaissons pas à en parler, ou à évoquer des personnes et des noms », soutient Aujjar. Abondant dans le même sens, il affirme que « le RNI est fier que ses dirigeants et ses ministres ne fassent l'objet d'aucune poursuite pour corruption », soulignant que « les affaires qui ne donnent pas suite à une instruction, demeurent des allégations sans preuves ni fondement ». Le PI aussi Le PAM n'est pas le seul à s'en prendre au RNI et ses patrons. Le parti de l'Istiqlal de Nizar Baraka, y a également apporté son grain de sel en accusant les RNIistes d'allier argent, pouvoir et politique, et de profiter de l'action associative pour faire campagne. A ce propos, Aujjar fait noter que « le capital national s'est constitué au sein du PI qui compte dans ses rangs les plus grandes fortunes du pays ». « Les actuels dirigeants du parti de la balance sont à la tête de grosses fortunes », relève-t-il, insistant : « Ce qu'il faut combattre c'est l'argent sale et la fuite des capitaux ». Pour mieux enfoncer le clou, Aujjar fait noter « que des dirigeants de partis qui attaquent aujourd'hui le RNI, se trouvent à la tête de régions du Royaume, et vivent dans l'aisance, alors qu'ils y étaient arrivés sans le sou ». « D'où vient cet argent et ces fortunes », interroge-t-il, appelant à envoyer des signaux forts de lutte contre la corruption et de moralisation de la vie publique.