Le corps enseignant enchaine les escalades. Le syndicat national d'enseignement (SNE) affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT) a appelé les cadres administratifs relevant du ministère de l'éducation nationale, à mener une grève nationale les 22 et 30 avril et à s'engager dans tous les programmes de lutte établis par la coordination tripartite des associations de cadres administratifs de l'éducation. Le SNE explique à ce propos que son bureau national suit de près le combat de cette catégorie de fonctionnaires du ministère de l'éducation nationale « qui sont entrés dans la phase finale de la 2ème partie du programme de lutte engagé en réponse à l'approche du ministère de l'éducation nationale, qui opté pour une politique de sourde oreille, de procrastination, et d'ambiguïté autour du sort des deux décrets, dont le contenu a été conclu avec les syndicats de l'enseignement les plus représentatifs ». En effet, les cadres administratifs ne comptent pas baisser les bras pour la défense de leurs dossiers revendicatifs soumis au gouvernement depuis des mois. Ils réclament ainsi l'adoption de deux décrets relatifs aux cadres administratifs qui tardent à voir le jour, mais aussi la révision du cycle de formation des cadres de l'administration pédagogique et l'octroi au personnel exerçant les fonctions de l'administration pédagogique par attribution du statut d'«administrateur pédagogique». Les cadres administratifs du MEN réclament également la régularisation de la situation des administrateurs pédagogiques de 2e grade et de celle de tous les lauréats des cycles administratifs depuis la première promotion, ainsi que la garantie de la mobilité entre les cycles d'enseignement. Ils demandent, enfin, l'augmentation des indemnités financières, le renforcement des ressources humaines et la mise en place de toutes les conditions nécessaires pour l'amélioration du cadre du travail de l'administration pédagogique. Tout en revenant sur la situation du secteur qui connait une grande « congestion », le SNE a condamné fermement la persistance du gouvernement et du ministère de l'Education nationale dans son attitude consistant à ignorer les revendications urgentes et justes de toutes les catégories de personnel éducatif, et proteste contre le non-respect des décrets convenus, y compris ceux relatifs à l'administration éducative. Le syndicat tient également « le gouvernement et le ministère de l'Education nationale pleinement responsables de la forte tension, devenue permanente, ainsi que de la grande paralysie et confusion vécues par les établissements d'enseignement », notant que « leur silence et leur indifférence sont surprenants d'une manière qui trahit l'absence de responsabilité et de volonté de résoudre les problèmes actuels et prouve le mensonge du discours de la mise en oeuvre de réforme ». Ainsi, le SNE appelle tous les cadres administratifs de l'éducation, y compris les directeurs d'écoles, superviseurs, inspecteurs … à soutenir et mener une grève nationale unifiée les 22 et 30 avril 2021, et à s'engager dans tous les programmes de lutte arrêtés par la coordination tripartite.