Le marché noir de carburant au Maroc, c'est un secret de Polichinelle s'impose comme une réalité évidente et prend même de plus en plus d'ampleur. A tel point que propriétaires des stations-service qui en ont fait leur cheval de bataille, viennent, une fois de plus, le dénoncer et avec véhémence. C'est ainsi, donc, que dans un communiqué et face à des pratiques anticoncurrentielles constatées, la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants de stations de services (FNPCGSM) invite le ministère de l'Energie à activer les décrets d'application de la loi des hydrocarbures pour mettre fin à une situation qui leur nuit, marché noir oblige, à plus de moitié. Le document commis par , la C indiquant « qu'en dehors des circuits de distribution réglementaires, près de 50 % des carburants consommés sur le marché local proviennent du marché noir ». On le voit donc, il ne s'agit plus là, des petites quantités du trafic frontalier de jadis mais bel et bien d'un marché souterrain ou parallèle qui sévit à grande échelle. Pourtant ce ne sont pas les mises en garde répétées du Conseil de la concurrence contre ces pratiques anticoncurrentielles en raison des marges bénéficiaires élevées des sociétés de distribution, qui ont manquées. Le marché noir de carburant se porte bien au Royaume et s'est même tracé un joli chemin de fortune tant les affaires vont bon train. Mais que dénoncent les propriétaires commerçants et gérants de stations de services au juste ? Certaines compagnies ou sociétés fourniraient à des transporteurs ou intermédiaires on va dire, de gros volumes de carburants ''avec facture'' à des prix inférieurs à ceux en vigueur pour les stations-service jusqu'à 1,5 dirham de moins. Ces livraisons sont alors dédiées à la consommation vers ou via certains professionnels du transport ou vendus aux grands consommateurs. Il est même dit que ces carburants seraient souvent stockés dans des dépôts clandestins. C'est cette revente du carburant à des prix plus bas que dans le circuit officiel qui fâche et qui fait mal propriétaires des stations là où ça fait du bien aux intermédiaires. Aussi, dans ce contexte, ces derniers en interpellent les pouvoirs publics en raison des enjeux financiers que cela représente. Pour les ''pompistes'', il est urgent que les décideurs adoptent des politiques et réglementations fortes car ces produits assurent d'importants gains aux fraudeurs et des pertes à l'Etat.