Des troubles ont suivi l'annonce de la victoire au deuxième tour du candidat du pouvoir Mohamed Bazoum au Niger. Au moins deux personnes sont mortes et l'accès à internet a été réduit sur place. Au lendemain de l'annonce des résultats de la présidentielle donnant Mohamed Bazoum vainqueur avec près de 56%, une victoire dénoncée par l'opposition regroupée derrière l'ancien président président Mahamane Ousmane crédité de 44%, des échauffourées ont éclaté dans plusieurs villes du pays, notamment dans la capitale Niamey. Selon Alkache Alhada, le ministre de l'Intérieur, le bilan des morts suivant les troubles ayant suivi l'annonce des résultats du scrutin a fait deux morts. Selon lui, l'un des victimes est morte suite à une crise d'épilepsie pendant une manifestation tandis que l'autre a été tuée par balles, et était le garde du corps d'un candidat du premier tour du 27 décembre, Seïni Oumarou, qui avait appelé à voter au second tour de dimanche pour Mohamed Bazoum. Depuis mardi, les autorités du pays ont procédé à l'arrestation de 468 personnes, et parmi elles figurent des hommes politiques, a ajouté le ministre sans donner leurs noms. Par ailleurs, le domicile de Moussa Kaka, le correspondant de Radio France Internationale (RFI) au Niger, a été saccagé et incendié jeudi matin à Niamey. L'identité des personnes qui ont mis le feu au domicile du journaliste n'est pas connue pour le moment. Les autorités ont également réduit dès mercredi dans plusieurs villes du Niger, notamment à Niamey et dans la deuxième ville, Zinder, fief du candidat perdant, l'ancien président Mahamane Ousmane. Ce dernier a rejeté les résultats le donnant perdant et l'opposition a dénoncé un « hold-up électoral ». Mahamane Ousmane s'était proclamé vainqueur peu avant l'annonce des résultats. « La compilation des résultats des PV en notre possession à travers nos délégués dans les différents bureaux de vote nous donne gagnants avec 50,3% des voix », a-t-il déclaré affirmé dans la nuit de mardi à mercredi.