Le deuxième tour de la présidentielle au Niger se fera bel et bien entre le candidat du pouvoir Mohamed Bazoum et l'ex-président Mahamane Ousmane, selon une décision de justice annoncée dimanche. Les deux hommes doivent convaincre les candidats malheureux pour remporter la présidentielle. Alors qu'aucun candidat n'a obtenu la majorité lors du premier scrutin, les élections se dirigent vers un second tour réunissant le candidat du pouvoir arrivé en tête des suffrages et l'ancien président qui a besoin de l'opposition pour faire front commun. Le second tour aura lieu le 21 février a indiqué la Cour constitutionnelle dans un arrêt obtenu dimanche, malgré l'appel de l'opposition à annuler les résultats du premier tour qu'ils contestent. Dans son arrêt, la Cour constitutionnelle a rejeté la demande d'annulation et a confirmé la tenue du second tour. Elle « constate qu'aucun candidat n'a obtenu la majorité absolue des suffrages au premier tour ». Les nouveaux chiffres restent presque les mêmes annoncés en janvier par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Ainsi, Mohamed Bazoum a obtenu 1.879.629 voix soit 39,3% (contre 39,33% au début) et Mahamane Ousmane 812.412 voix soit 16,98% (16,99% au début). De leur côté, l'ancien-Premier ministre Seïni Oumarou est arrivé 3ème avec 8,95% des suffrages, et Albabé Abouba 4ème avec 7,07% des voix, a indiqué le président de la cour, Bouba Mahamane. Et, le taux de participation est de 69,68%, soit 5,1 millions de votants. Dix-huit partis d'opposition dont celui de M. Ousmane, rassemblés au sein de la coalition Cap 20-21, ont appelé les candidats malheureux à supporter la candidature de l'ancien président. Et dix autres candidats, dont le total des votes ne dépasse pas les 10% ont offert leur soutien aux deux candidats à condition d'avoir retour des postes de pouvoir. Au total ce sont 28 candidats n'ayant pas réussi à passer au second tour qui peuvent faire retourner la situation dans le pays. Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane devront tenter de les convaincre pour accéder à la présidence du Niger.