Dans le conflit commercial opposant la Chine et les Etats-Unis, une nouvelle provocation de Washington a fait rugir Pékin de fureur en ce début du mois d'octobre. En effet, un navire de l'US Navy s'est approché des Iles Spratleys réclamées par la Chine. Pékin a fait savoir son grand mécontentement après que les Etats-Unis aient envoyé un navire de l'US Navy dans les eaux avoisinantes de l'archipel Spratleys. Ces eaux de la mer méridionale sont disputées par la Chine et plusieurs autres pays voisins. En réponse à la provocation américaine, la Chine s'est empressée d'envoyer un navire de guerre qui s'est « dangereusement » approché du destroyer de la marine américaine. Les Etats-Unis ont qualifié cette manœuvre d'« agressive », de « dangereuse » et de « non professionnelle », selon le commandant Nate Christensen, porte-parole de l'US Pacific Fleet. La Chine a envoyé son navire pour que le navire américain quitte la zone, qu'elle juge sienne. Ce mardi 2 octobre, le ministère de la Défense chinois a répliqué que la présence du navire américain était une atteinte à sa « souveraineté ». De son côté le ministère des Affaires étrangères, a demandé aux Américains de cesser leurs « provocations ». Les Etats-Unis se défendent de vouloir continuer à exercer leur liberté de navigation dans la mer méridionale. La zone, composée de plusieurs îlots et récifs, revendiquée entièrement par la Chine tandis que d'autres pays membres de l'ASEAN, comme les Philippines, le Vietnam, la Malaisie et le sultanat de Brunei, la réclament aussi. En 2016, un arbitrage international avait statué en défaveur de la Chine concernant ses revendications de souveraineté sur l'archipel des Spratleys, mais Pékin considère, toujours, ces îles siennes. Ces petits tacles américains et chinois interviennent dans un contexte de guerre commerciale lancée par l'administration de Donald Trump contre Pékin. La Chine et les Etats-Unis se battent depuis cet été à coups de sanctions douanières et les négociations entre les deux pays restent suspendues.