Les migrants et les tentatives de traversée clandestine continuent de faire la une des médias espagnols. Et Madrid n'est pas près d'assouplir sa politique en la matière. Le ministre espagnol de l'Intérieur Fernando Grande-Marlaska s'est longuement exprimé sur la question, ce dimanche 30 septembre dans un entretien au journal El País. Le gouvernement a l'intention de changer «la philosophie» des centres de rétention administrative des étrangers mais « ils ne peuvent pas disparaître», a insisté le ministre. Fernando Grande-Marlaska a, par ailleurs, fait savoir qu'une étude est effectuée dans ce sens et qu'elle aboutira à un projet qui sera favorable aux fonctionnaires et aux travailleurs sociaux. Il a, par ailleurs, défendu la politique du gouvernement en matière de migration, spécialement l'accueil des passagers de l'Aquarius et l'expulsion des 116 migrants vers le Maroc. Le ministre espagnol a, en outre, préconisé «de parvenir à un accord de coopération en vertu du principe de solidarité». Il est difficile de concevoir «qu'un assaut massif et violent vers une frontière n'ait pas de conséquences juridiques», a estimé Fernando Grande-Marlaska en faisant référence à l'assaut d'août dernier, quand 600 migrants ont tenté violemment de franchir la frontière de Sebta. Les ONG avaient dénoncé la réaction du gouvernement espagnol qui avait expulsé les migrants, et le ministre espagnol affirme attendre une résolution de ladite Cour pour mettre fin aux expulsions.