«Il n'y a pas eu de paiement.» Le ministre espagnol de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska a démenti hier toute offre, par le gouvernement espagnol, d'une compensation financière à Rabat pour l'expulsion, jeudi 23 août, de 116 migrants, indique le journal en ligne Ceuta Actualidad. Ces migrants avaient, la veille, franchi illégalement la frontière entre Ceuta et le Maroc. Lors de sa comparution à la commission de l'Intérieur devant le Congrès des députés, le ministre a insisté sur le climat de collaboration qui prévaut dans les relations entre le Maroc et l'Espagne, désavouant ceux qui attribuent au gouvernement marocain des intérêts purement techniques dans les questions migratoires. «Le Maroc est un pays très sérieux», a-t-il déclaré. Fernando Grande-Marlaska a également défendu l'expulsion des 116 migrants. Une opération de rapatriement sans précédent, qui a fait l'objet de vives critiques en raison d'un possible «manque de garanties» juridiques pour ces migrants. «Il s'agit de faire comprendre aux organisations criminelles qui font du trafic d'êtres humains que nous ne permettrons pas une immigration violente», a défendu le responsable, cité par El Diario. «A cette occasion, autant l'Espagne que le Maroc, nous avons souhaité envoyer un message aux organisations criminelles qui font du trafic d'êtres humains. Ce message, c'est qu'une migration ordonnée, sûre et légale est possible et souhaitable, et pas une immigration illégale et violente», a affirmé Fernando Grande-Marlaska. «Nous ne permettrons pas une immigration violente qui porte atteinte à nos forces de sécurité. Le message est clair», a-t-il affirmé. «La sécurité, oui, mais surtout l'humanité avant tout. Or, être humain ne signifie pas nécessairement être permissif», a encore insisté le ministre.