Après le ministre français de la Justice, c'est au tour du ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, d'avoir des démêlés avec la justice. Une enquête a été ouverte à l'encontre du ministre pour « prise illégale d'intérêts » et d' »omission de déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique ». Selon des médias français qui ont révélé l'affaire, Sébastien Lecornu, ce dossier a été confié à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF). Il concerne les activités du ministre lorsqu'il était à la tête du département de l'Eure et au conseil d'administration de la Société des autoroutes Paris Normandie (SAPN) entre juillet 2016 et juin 2017. Dans sa déclaration d'intérêts de septembre 2020 à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), l'actuel ministre avait affirmé avoir touché un total de 7.874 euros bruts de « jetons de présence » pour son activité d'administrateur de la Société des autoroutes Paris Normandie (SAPN). Selon Libération et le Canard enchainé, M. Lecornu qui était au même moment président du département de l'Eure a approuvé plusieurs délibérations de la collectivité ayant trait à cette société des autoroutes, dont au moins 4 dénombrés par la presse. « Ce mandat a été exercé par Sébastien Lecornu de façon totalement transparente, faisant l'objet des publications légales classiques et d'une déclaration à la HATVP », a déclaré le cabinet du ministre sollicité par l'Afp. Et d'ajouter, que « lorsqu'en 2005 les autoroutes ont été concédées par l'Etat à des opérateurs privés, il a été nécessaire de maintenir (…) des liens étroits avec les autorités publiques » et « à ce titre, les départements du Calvados, de la Seine-Maritime et de l'Eure sont actionnaires minoritaires de SAPN et, dès lors, participent à l'assemblée générale ».