Depuis la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, l'Algérie tente par tous les moyens de faire du chantage à ses alliés. Dans ce sens, des médias russes et algériens ont fait savoir que l'Algérie et la Russie ont discuté « tout récemment » de la question. C'est à la demande d'Alger qu'une conversation a eu lieu entre le ministre algérien des Affaires étrangères Sabri Boukadoum, et le représentant spécial du président russe pour le Proche-Orient et l'Afrique, Mikhaïl Bogdanov. L'Algérie qui refuse d'être considérée comme partie du problème du Sahara et qui s'obstine à dire qu'elle est seulement un Etat observateur, prouve encore une fois son implication jusqu'au cou dans cette affaire. Mercredi, le chef de la diplomatie algérienne Sabri Boukadoum, a eu des discussions avec le représentant spécial du président russe Vladimir Poutine pour le Proche-Orient et l'Afrique, Mikhaïl Bogdanov, indique un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères, cité vendredi 25 décembre, par le site russe Sputnik. Le site précise que cet entretien a eu lieu à la « demande de la partie algérienne », ce qui peut être traduit par une nouvelle tentative de déstabilisation de l'Algérie, et une nouvelle preuve de son implication dans le dossier. La Russie, clairement explique que ce n'est pas elle qui a cherché à parler de ce dossier. Et le communiqué d'ajouter que leur entretien a tourné autour de « la question de la mise en œuvre des résolutions pertinentes » du Conseil de sécurité de l'ONU concernant le conflit du Sahara. Pour rappel, les dernières résolutions du Conseil de sécurité ont définitivement écarté l'option du referendum, impossible à réaliser, après 45 ans de ce conflit fabriqué par l'Algérie d'Ahmed Ben Bella et la Libye de Mouammar Kadhafi, pour déstabiliser le Maroc. Les résolutions du Conseil de sécurité ont également loué le projet marocain d'autonomie en le qualifiant de « sérieux », « crédible » et « réaliste ». C'est également la seule base d'un règlement politique de ce dossier, où la région restera sous souveraineté marocaine et permettra au peuple sahraoui de s'autodéterminer démocratiquement. « L'Algérie ne s'est pas contentée de réaffirmer sa position et son soutien à la cause sahraouie, elle a entamé des démarches diplomatiques pour l'accélération du processus onusien de règlement de ce conflit, qui dure depuis des décennies », a écrit le site d'information Tout sur l'Algérie (TSA) au sujet de la discussion entre les deux hommes, prouvant que l'Algérie est l'instigatrice de manœuvres diplomatiques visant à saper les efforts du Maroc dans le règlement de cette question. Cet entretien à l'initiative de l'Algérie a eu lieu dans un contexte précis, celui de percées du Maroc au niveau diplomatique, à savoir, du retrait de reconnaissances de la part de plusieurs pays de la RASD après avoir vu qu'il s'agissait d'une organisation terroriste qui menace la paix dans la région, de la reconnaissance de l'autre côté de la souveraineté marocaine par plusieurs pays qui ont ouvert des consulats dans les principales villes du Sahara marocain, et de la reconnaissance de la première puissance mondiale, les Etats-Unis de la pleine souveraineté du Maroc sur son Sahara. Ces percées s'ajoutent à des résolutions du Conseil de sécurité favorables au projet marocain et à une prise de conscience du réel auteur de cette crise qui a été créée en 1975. Un réel auteur hostile au Maroc, qui l'appelle son « ennemi » et qui se cache derrière un groupe armé prenant en otage des milliers de personnes dans les camps insalubres de Tindouf. Face à ces échecs répétés pour l'Algérie, et après le Hirak, la crise de confiance déclarée entre le peuple algérien et le pouvoir algérien qui a conduit à la démission du président Abdelaziz Bouteflika (mais qui a donné lieu à l'élection controversée d'Abdelmadjid Tebboune, un fidèle du camp Bouteflika), le pays s'est retrouvé isolé sur la scène internationale. Et c'est à cause de cet isolement que l'Algérie cherche par tous les moyens des soutiens, notamment chez l'adversaire historique des Etats-Unis (qui ont reconnu la marocanité du Sahara), à savoir, la Russie chez qui elle achète des armes à profusion. Pour rappel, l'Algérie est le pays qui dépense le plus en armement en Afrique, son budget militaire atteignait les 9.58 milliards de dollars en 2018. En 2020, l'Algérie était la deuxième force militaire d'Afrique (budget, moyens humains, armement compris) et 28ème à l'échelle mondiale sur 138 pays.