La pénurie d'eau au Maroc est un secret de Polichinelle. Les perspectives du manquement d'eau et ses conséquences sont donc, une des préoccupations majeures de l'exécutif et plus particulièrement dans la plus grande métropole du Royaume Casablanca. Aussi, cela a incité le gouvernement à se lancer au profit de la capitale économique dans la construction, de la plus grande usine de dessalement au Maroc et en Afrique. Si l'on s'en tient aux propos, du ministre de l'Equipement, du Transport, de la Logistique et de l'Eau, Abdelkader Amara, révélés ce mardi à la Chambre des conseillers lors de l'exercice des questions orales en réponse au groupe du Parti Justice et Développement (PJD) et dont il est un notable affilié, ce bijou qui coûtera la bagatelle de la dizaine de milliards de dirhams et le projet en la matière le plus ambitieux du Continent de par sa grandeur. Amara a eu, en plus de dire l'importance des barrages pour sécuriser l'approvisionnement en eau du Royaume, a expliqué que le problème de la sécheresse est un phénomène connu auquel le Royaume fait face pratiquement chaque année. « Il y a de plus en plus d'années de sècheresse durant plus longtemps et les années pluvieuses ont tendance à diminuer ». Aussi a-t-il souligné « la nécessité de dessaler l'eau de mer avançant cela comme l'une des solutions prioritaires pour faire face à la pénurie d'eau au Maroc ». A cet égard, le ministre de l'Equipement, du Transport, de la Logistique et de l'Eau a expliqué que l'usine de dessalement de Casablanca qui n'avait pas été prévue, aura une capacité de 300 millions de mètres cubes, à un rythme de 840 mille mètres cubes par jour, indiquant que la durabilité de l'eau est liée à la lutte contre la pollution y afférente. Amara avait précédemment annoncé, devant cette même seconde Chambre, que « l'usine est la plus grande au niveau continental, pour un coût financier d'environ 10 milliards de dirhams, et interviendra après l'achèvement de l'usine de dessalement de d'eau de mer dans la région de Chtouka Ait Baha, en plus de renforcer le flux d'un certain nombre d'usines de dessalement d'eau dans les régions sud du Royaume du Sud ». Le responsable gouvernemental a déclaré que, d'ici la fin de l'année en cours, le Maroc atteindra 9 milliards de mètres cubes de capacité de stockage d'eau et qu'en 2021, il passera à 20 milliards de mètres cubes à travers 148 grands barrages, révélant que la politique des barrages adoptée par le Maroc vise à fournir 32 milliards de mètres cubes de stockage par an. Il est à noter qu'au cours de l'année 2020, le gouvernement a lancé un processus de construction de 5 grands barrages, après l'achèvement de la construction de 6 grands barrages, et 5 grands barrages ont été programmés pour l'année 2021 . Il y a actuellement 14 barrages en construction dans diverses régions du Royaume. La saison agricole actuelle a connu une pénurie inquiétante de précipitations, car le taux de précipitations variait entre moins 5% dans le bassin du Loucos, moins 67% dans le bassin de Sous-Massa, moins 50% dans le bassin de Bouregreg-Chaouia et moins 47%dans le bassin d'Oum Errebia. Alors que le volume total des consommations d'eau a atteint 4,3 milliards de mètres cubes, soit un déficit de 64%.