Le ministre de l'Equipement, des Transports, de la Logistique et de l'Eau, Abdelkader Amara, a déclaré que la plus grande usine de dessalement de l'eau de mer en Afrique sera construite à Casablanca, afin de remédier au déficit potentiel en eau potable. Cette déclaration a eu lieu, ce jeudi 5 novembre, au cours de la présentation par le ministre de son projet de budget sectoriel pour l'année 2021, devant la Commission des infrastructures, de l'énergie et des minéraux à la Chambre des représentants. Il a indiqué que le Royaume a une grande expérience dans le domaine du dessalement de l'eau de mer étant donné qu'il a commencé cette expérience depuis les années soixante-dix.
Dans le détail, le responsable politique a noté qu'«aujourd'hui, nous avons 46 mille mètres cubes de cette eau par jour, environ 100 mille mètres cubes en cours, et 400 mille mètres cubes en programmation, de sorte que le total prévu est d'environ 550 mille mètres cubes».
M. Amara a expliqué qu'il s'agit d'un changement structurel en ce qui concerne la gestion de l'eau, soulignant que, selon les transformations existantes, la dépendance sera mise sur la construction de barrages, le dessalement de l'eau de mer et l'efficacité de l'utilisation de l'eau.
Il a ajouté qu'«il n'est pas question de ne pas recourir aux systèmes d'irrigations du goutte-à-goutte et de continuer à creuser des puits, dans les activités agricoles», précisant que «plus d'un milliard de mètres cubes des ressources aquatiques sont annuellement gaspillées».
Le ministre a, en outre, expliqué que la question de la hiérarchie de l'eau est basée sur la priorité de l'eau potable, ensuite de l'eau agricole, puis d'autres usages. Il a noté, par la même occasion, que le taux de construction de barrages au Maroc a fortement diminué.