C'est une mise en garde claire qui a été adressée par le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, au polisario quant au « projet de blocage du poste frontalier de Guergarat », l'enjoignant de « ne point obstruer la circulation civile et commerciale régulière dans la zone tampon ». Dans une déclaration à la presse, le porte-parole adjoint de Guterres a affirmé que l'Organisation des Nations-Unies est « au courant des appels » des séparatistes du polisario et de ses repris de justice à de « nouvelles manifestations » à Guerguerat visant à y obstruer la circulation civile et commerciale. « La circulation civile et commerciale régulière ne doit pas être obstruée et aucune mesure ne doit être prise, qui pourrait constituer une altération du statu quo de la zone tampon » de Guerguerat, a-t-il dit. Il a également réitéré l'appel des Nations-Unies à « la plus grande retenue et à désamorcer toute tension » à Guerguerat, ajoutant que la MINURSO « surveille la situation » dans la région. Pour rappel, depuis un moment, le front séparatiste poursuit ses mouvements provocateurs, mais surtout illégaux, au niveau du poste frontalier de Guergarat. Cette fois-ci, il évoque une marche de protestation depuis les camps de Rabouni vers Guergarat, en vue de geler toute activité commerciale sur place, faisant fi de toutes les résolutions du Conseil de sécurité et appels du secrétaire général de l'ONU. Selon des sources concordantes, la stratégie du polisario, appuyé par l'Algérie, porte sur l'installation d'une sorte de campement-sit in à Guergarat, dans un remake du scénario de Gdim Izik en vue de provoquer une fermeture du poste frontalier. Pour ce faire, il a mobilisé un premier groupe de 60 personnes, dont des miliciens et des mercenaires armés, qui a effectivement pris le départ de Rabouni en début de semaine. Il projette ainsi de fermer le poste frontalier de Guergarat jeudi et vendredi prochains, en ce sens que ses hommes de main se trouvent actuellement au niveau de la localité Al Hamra, à quelque 1200 km de Guergarat. Dans le cadre du même stratagème, plusieurs images et slogans appelant à la mobilisation pour ce sit-in, ont été partagés via whatsApp et d'autres réseaux sociaux, sur instructions de la direction séparatiste. Ce mouvement est conduit par le dénommé Hussein ould Sidi Moussa, un «baltaji» qui est présenté comme étant le porte-parole de ce qu'on appelle «le comité populaire», qui paralyse le trafic dans la zone tampon. La présence également d'un certain Mohamed Lamin Bouhali, ancien « ministre de la défense », prouve, si besoin est, que ce mouvement est planifié au plus sommet de la direction séparatiste, même si cette dernière s'est fendue d'un communiqué, où elle a tenté de nier son implication dans ces incursions dans la zone tampon. Un démenti qui a été « démenti » de l'intérieur même des camps. Il est en effet clair, que ce « projet » est orchestré par les dirigeants du front, et n'est pas un « simple mouvement civil de protestation », comme le présente la propagande polisarienne. A rappeler que le Maroc a mis en garde, à maintes reprises la dernière au début du mois en cours, contre les mouvements des séparatistes au niveau de la zone tampon. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a, également, adressé une mise en garde très ferme quant à toute action visant à changer la situation établie dans la région, et quand les séparatistes avaient menacé de perturber le passage des participants au rallye «Africa Eco Race».