Le président bélarusse Alexandre Loukachenko, a rejeté samedi, une médiation étrangère comme tentative de règlement de la crise liée à sa réélection contestée. Plus tôt, il a discuté avec son homologue ruse Vladimir Poutine. Confronté à une fronde populaire contre sa réélection et en soutien à son opposante contrainte de s'exiler en Luthuanie, Alexandre Loukachenko s'est retrouvé seul et en difficulté, surtout depuis que l'Union européenne a affiché sa volonté de le sanctionner. Le président autoritaire qui n'a jamais laissé d'opposition se former dans le pays, a vu l'étau se resserrer contre lui mais la Lettonie, la Lituanie et la Pologne lui ont tendu la main en proposant une médiation et la création d'un « conseil national » pour régler la crise politique « Nous n'avons pas besoin d'aucun gouvernement étranger, d'aucun médiateur », a affirmé le président lors d'une réunion gouvernementale, cité par l'agence étatique Belta. Plus tôt dans la journée, le président Loukachenko avait annoncé lors d'une réunion vouloir s'entretenir avec Vladimir Poutine pour évoquer la « menace » visant, selon lui, son pays et « toute notre région ». « Les deux parties ont exprimé leur confiance dans une résolution prochaine des problèmes en cours » au bélarus, a indiqué dans un communiqué la présidence russe après leur entretien téléphonique. Selon le Kremlin, « le plus important est que ces problèmes ne profitent pas à des forces destructrices cherchant à porter atteinte à la collaboration mutuellement avantageuse » mise en place à travers l'Union entre la Russie et le bélarus, une alliance existant entre ces deux ex-républiques soviétiques. L'entretien a confirmé l'orientation vers « un renforcement de ces relations d'union correspondant aux intérêts essentiels des peuples frères que sont la Russie et le bélarus », a ajouté le Kremlin. Pendant ce temps, des milliers de manifestants se rassemblaient à nouveau samedi à Minsk dans la foulée d'une mobilisation croissante contre la réélection du président Alexandre Loukachenko station de métro Pouchkinskaïa, à l'ouest de la capitale, pour rendre hommage à un homme ayant trouvé la mort à proximité lors d'une manifestation lundi dernier.