Le ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Othman El Ferdaous, s'est réuni ce vendredi avec les professionnels du secteur consacrée à l'examen des problématiques du secteur de la presse écrite (électronique et sur papier), dont les contraintes liées à la pandémie Covid-19. Il a évoqué dans ce sens un « partenariat solide » dont les conteurs se dessinent Un travail intense a été réalisé avec le ministère de l'Economie, des Finances et de la réforme de l'administration sur un plan d'urgence pour sauver la presse écrite qui se repose sur quatre mesures en lien avec la conjoncture actuelle, a indiqué le ministre lors de cette rencontre tenue en présence, notamment, du président de l'Association nationale des médias et des éditeurs (ANME), nouvellement constitué, et du directeur du budget au ministère de l'Economie et des Finances, Fouzi Lekjaa. Tout en reconnaissant que « la subvention classique n'est pas suffisante », El Firdaous a souligné la nécessité d'«aller vers quelque chose d'exceptionnel». Il a à cet égard précisé que son département a travaillé avec le ministère de l'Economie pour «débloquer un plan d'urgence afin de sauver la presse écrite». Ce plan, a-t-il détaillé, est doté de doté d'une enveloppe globale de 205 millions de dirhams (205 MDH). Il concernera, en premier lieu, la prise en charge de la masse salariale, avec le paiement des salaires de trois mois (juillet, août, septembre) pour un montent de 75 MDH, a précisé le ministre jeudi devant la commission de l'enseignement, de la culture et de la communication, à la chambre des représentants. Il porte, également, sur le paiement des fournisseurs sur la base d'une liste avec un ordre de priorité défini par l'entreprise de presse. Le ministère des finances paiera directement ces fournisseurs, pour une enveloppe de 75 MDH, a-t-il dit. Les imprimeries qui impriment plus de 500.000 exemplaires de journaux par an seront également soutenues à hauteur de 15 MDH, outre le distributeur Sapress qui bénéficiera d'une aide directe de 15 MDH en plus d'une recapitalisation étatique à hauteur de 10 MDH. De même, une aide de 15 MDH sera apportée aux radios privées. Au total, fait savoir le ministre, c'est une enveloppe globale de 205 MDH qui sera accordée pour soutenir dans l'immédiat le secteur de la presse. Le ministre a, par ailleurs, fait savoir qu'un accord a été convenu avec les professionnels du secteur de la presse pour mettre en place un partenariat solide en vue d'élaborer un programme répondant aux contraintes immédiates du secteur et examiner les moyens d'y faire face à long terme. Il a également été convenu de former un groupe de travail conjoint pour traiter les questions intéressant le secteur, notant que ce dernier « a besoin d'un modèle de développement spécial ».