Alsa Al Baida ne semble guère inspirer confiance à ses usagers casablancais au regard du manque de sécurité sanitaire flagrant constaté dans ses bus. Pour s'en assurer il n'y qu'à s'en référer aux vidéos et photos virales qui circulent sur les réseaux sociaux. Le taux de remplissage y dépasse et de loin les normes requises à savoir les 50% d'exploitation par l'opérateur. Les Casablancais, nombreux à utiliser ce moyen de transport (unique pour nombre d'entre eux) qu'est le bus et dont Alsa Al Baida en est l'opérateur principal dans le Grand Casablanca (gestion déléguée du transport urbain par autobus au niveau des 18 communes de la métropole et sa région), appréhendent en effet, grandement l'infection du « coronavirus » rien que par le fait d'emprunter les bus souvent bondés du transporteur urbain sur certaines de ses lignes. Beaucoup de citoyens ont exprimé leur colère et leur ressentiment face cette situation qui prête à l'inquiétude, et ce au moment où les autorités gouvernementales, appellent à la vigilance et imposent des mesures de précaution et de sécurité pour réduire l'épidémie. Alsa Al Baida semble n'en avoir cure. A l'intérieur des bus force est de constater que la capacité en passagers est au-delà du nombre toléré, que par conséquence la distanciation sociale n'en est pas respecté et que plusieurs usagers ne portent pas de masques. Il y a là, tous les ingrédients pouvant faciliter la transmission du virus entre les personnes transportées par Alsa Al Baida et transformer les autobus en clusters et foyers d'épidémie. Alsa Al Beida qui qui devrait exploiter quelque 700 bus neufs au début 2021 et qui déplorait il y a deux mois les actes de vandalismes (jets de pierres, vitres cassées et autres) qui impactaient la qualité de la flotte et du niveau du service rendu aux citoyens, avait appelé dans un communiqué « les citoyens à respecter toutes les conditions en vigueur en relation avec l'utilisation des autobus notamment en termes de sécurité et de sûreté ». Un « faites ce que je dis mais pas ce que je fais » en quelque sorte. Mais, cette fois-ci, il incombe à Alsa Al Beida la responsabilité de faire respecter les consignes gouvernementales afférentes aux restrictions et mesures de l'état d'urgence sanitaire, dans ses bus. Or ce n'est pas le cas apparemment. D'autant plus qu'elle n'a pas déployé le nombre de bus nécessaire et qui avait été convenu pour le transport des citoyens dans les normes sécuritaires voulues par la situation actuelle dans le Royaume. La direction d'Alsa Al Baida à qui on a dû remonter les bretelles, devant cet état de faits, a déclaré dans un communiqué avoir pris acte. La compagnie s'est engagée à « réduire le nombre maximum de passagers par bus en service au nombre de sièges disponibles », avec « le déploiement d'équipes sur différents bus pour informer les passagers sur les distances à observer entre chaque voyageur ». Elle a également annoncé qu'elle œuvrerait à « distribuer le désinfectant à tous les employés de la société, ainsi qu'à tous les passagers de ses bus ».