Trois jours après la célébration de l'an du Hirak en Algérie, où le peuple s'est mobilisé pour une imposante manifestation comme jamais auparavant, c'était au tour des étudiants algériens de battre le pavé en ce 21 février 2020. Que ce soit dans la capitale Alger, à Bouira, Sétif, Béjaïa et autres villes et wilayas du pays, la mobilisation a été imposante. La communauté universitaire assistée par l'ensemble de la société civile a été au rendez-vous du 53e mardi du Hirak qui s'est voulu sous le signe d'une mobilisation massive. Les manifestants de tous âges (citoyens et étudiants et tous corps de métiers disponibles en ce jour) ont défilé et comme à l'accoutumée, réitéré leurs revendications en scandant en chœur les slogans habituels du Hirak des slogans hostiles au pouvoir. Ils ont qualifié Tebboune de « président illégitime », en brandissant pancartes et banderoles et exprimé à travers les revendications du mouvement populaire. Les manifestants ont en outre réclamé la libération de tous les détenus sans condition. A Alger plus qu'ailleurs, la mobilisation estudiantine en son 53e mardi semble se maintenir, malgré les imposantes mesures de sécurité mise en place en ce mardi. Une fois de plus, les manifestants se sont attardés et marqué le pas devant le tribunal de Bejaïa en scandant des slogans pour la libération des détenus d'opinion. La manifestation hebdomadaire des étudiants a été entamée à Alger, depuis la place des Martyrs, pour ensuite sillonner les rues de la capitale. Les manifestants là aussi ont scandé une fois de plus les revendications du Hirak. Force est de constater que ce, ce mouvement populaire contestataire mais pacifique au plus haut degré, initié par les étudiants algériens comme son aîné le Hirak, a survécu à toutes les tentatives d'intimidation, de récupération, de provocation et de discrédit. Il brave dans l'espace de l'Algérie par sa seule composante citoyenne, non partisane et ses revendications légitimes, l'usure du temps qu'il semble traverser sans coup férir malgré une répression aussi féroce que subie. De son slogan de prédilection « on n'est pas là pour faire la fête mais pour que vous partiez » il défie la cupidité d'un pouvoir militaire et civil, un establishment qui n'a d'autres futurs pour l'Algérie que le sien et ses propres intérêts.