Une rappeuse saoudienne de couleur est désormais dans le collimateur des autorités de la Mecque après que cette dernière ait publié une chanson intitulée « Bnt Mecca », (la fille de Mecca). Les internautes crient au scandale. La jeune rappeuse nommée Asayel Slay vient de publier un clip de son titre « Bnt Mecca » dans lequel elle rendu hommage aux femmes saoudiennes, notamment celles de la ville sainte de Mecca. Dans sa chanson, la rappeuse, voilée et portant des lunettes de soleil, fait l'éloge des filles de la Mecque , leur beauté, « leur paroles douces comme du miel » et leur cœur « blanc comme neige ». Mais les autorités ultraconservatrices de la première ville sainte pour les musulmans n'entendent pas laisser la jeune femme s'exprimer librement. Sur Twitter, le gouverneur de La Mecque, Khaled al-Faiçal, a ordonné l'arrestation de la rappeuse sous prétexte qu'Asayel Slay « offense les coutumes et traditions » des habitants de la ville la plus sainte de l'islam. Mais le tweet du gouverneur saoudien n'a pas été du goût des internautes qui y voient plutôt du racisme en raison de la couleur de peau de la jeune chanteuse et de la misogynie. Une pluie de critiques s'est sont abattue non seulement sur le gouverneur mais également sur le système qui veut faire de l'Arabie Saoudite, sous l'impulsion du prince héritier Mohamed Ben Salmane dans le cadre de sa vision 2030, un Etat moderne tranchant avec sa réputation controversée jusqu'ici. En effet, les internautes n'ont pas manqué de pointer du doigt l'accueil en nombre ces dernières années en Arabie Saoudite d'artistes étrangers notamment des chanteuses, souvent très peu vêtues, comme Nicki Minaj et Mariah Carey, dans le cadre de festivals, et la répression de l'autre côté des artistes féminines locales. Sur les réseaux sociaux, les internautes ont encore évoqué le cas du chanteur marocain Saad Lamjarred, accusé de viol, qui s'est également produit en Arabie Saoudite.