Au cours de la nuit de dimanche à lundi, l'aviation israélienne a effectué une série de frappes aériennes contre des « positions » du Jihad islamique en Syrie et dans la bande de Gaza en représailles selon l'armée israélienne à une vingtaine de tirs de roquettes sur le sud d'Israël, par ce groupe depuis l'enclave palestinienne. « Les avions de combat de l'armée israélienne ont bombardé des cibles du Jihad islamique au sud de Damas », a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué, ce que rarement elle admet. Six combattants, dont deux du Jihad islamique, ont trouvé la mort dans ces frappes près de la capitale syrienne, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Le Jihad islamique a lui-même annoncé dans la nuit la mort de deux de ses hommes en Syrie, identifiés comme Zyad Ahmed Mansour et Salim Ahmed Salim, âgés respectivement de 23 et 24 ans. Les tirs de roquettes à partir de Gaza que la branche armée du Jihad islamique palestinien a du reste revendiqué en « réponse au crime de l'ennemi sioniste qui a conduit au martyre d'un de ses combattants », ont eu lieu après un affrontement le long de la frontière de Gaza, plus tôt dans la journée. Les soldats israéliens avaient effectivement abattu un membre du Jihad islamique palestinien (identifié par son groupe comme étant Muhammad al-Naem, 27 ans) qui selon le communiqué posait une bombe le long de la barrière. L'armée israélienne a ensuite récupéré son corps à l'aide d'un bulldozer ce qui a provoqué la colère des Palestiniens et des affrontements s'en sont suivis. Israël garde les corps de Palestiniens pour s'en servir comme monnaie d'échange avec le Hamas, qui détient aussi des dépouilles d'Israéliens Des écoles, commerces et routes dans des villes israéliennes jouxtant la bande de Gaza du sud d'Israël ont été fermés et des trains annulés lundi matin, les autorités israéliennes ayant sommé les habitants à rester chez eux après des frappes meurtrières de l'armée israélienne contre le Jihad islamique en Syrie et à Gaza, d'où ce mouvement a lancé la veille des salves de roquettes sur l'Etat hébreu. Ces nouvelles tensions entre Israël et le Jihad islamique, un mouvement armé jugé proche de l'Iran, interviennent à une semaine des élections législatives cruciales pour la survie du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Israël mène régulièrement des frappes en Syrie qu'elle accuse d'héberger des éléments qui lui sont hostiles comme le Hezbollah libanais, la Forces iranienne Qods et le Jihad islamique. Israël qui a répliqué par des frappes aériennes contre ce dernier a évité toutefois de frapper les positions du Hamas pour ne pas mettre en péril une trêve fragile avec ce mouvement islamiste. Le Hamas, qui contrôle depuis 2007 la bande de Gaza, une enclave palestinienne de deux millions d'habitants sous blocus israélien, bénéficie depuis près d'un an d'une trêve avec l'Etat hébreu contrairement au Jihad islamique, deuxième plus important groupe islamiste armé de Gaza.