Les relations entre les Etats-Unis et la République islamique d'Iran semblent retrouver un cours « normal » après la récente escalade d'il y a dix jours qui fait suite à l'assassinat par un drone américain du général iranien Qassem Soleimani. Mais la région du Moyen-Orient reste toujours aussi instable tant que les deux pays n'ont pas officiellement fait part de leur intention de calmer le jeu. Les réunions, les déplacements de hauts représentants étatiques et les nombreux coups de téléphones entre les dirigeants mondiaux n'auront ps été vains ces derniers jours alors que la stabilité de toute la région du Moyen Orient était en jeu après une vive escalade de tensions entre Washington et Téhéran, deux rivaux qui ont pris la voie de la guerre la semaine dernière. La situation semble aller vers l'apaisement entre les deux capitales mais l'Iran reste toujours le centre de tensions internes et externes. En effet, ce weekend, des manifestants iraniens sont sortis pour dénoncer les « mensonges » de leur pays lors de la récente affaire du crash du Boeing 737 ukrainien dont la majorité des passagers étaient iraniens et canadiens. Téhéran avait réfuté les accusations portées par les Occidentaux, notamment par Justin Trudeau qui a accusé la République islamique d'avoir tiré un missile sur l'appareil. Mais après avoir clamé son innocence, l'Iran s'est résolu à reconnaître samedi que ce sont ses forces armées qui ont abattu l'avion Ukraine International Airlines qui a fait 176 morts. Pour sa défense, l'Iran a souligné qu'au moment du tir, sa défense était sur le qui-vive s'attendant à un « conflit total » avec les Etats-Unis arguant qu'il s'agissait d'une « erreur« . Cependant, les Iraniens ne l'ont pas entendu de cette oreille puisqu'ils ont investi les rues dès samedi pour dénoncer les mensonges de Téhéran. Après ce weekend mouvementé, l'Iran a également affirmé qu'il ne souhaitait pas étouffer l'affaire. « NE TUEZ PAS VOS MANIFESTANTS », tweeté le président américain Donald Trump affirmant que « le monde regarde. Plus important, les Etats-Unis regardent« , ce que font les autorités qui ont déployé la police anti-émeute dispersant le rassemblement à la mémoire des victimes du crash d'avion. Lundi, Berlin a appelé de son côté les autorités à respecter le droit des iraniens de manifester et d'exprimer leur douleur. « Le peuple iranien doit avoir la possibilité de protester pacifiquement et librement (…) Cela est d'autant plus vrai que le peuple veut exprimer sa douleur et qu'il y a certainement de la colère après les événements et la terrible catastrophe de l'accident d'avion. (…) Cela doit se faire de manière pacifique, libre et sans entrave« , a affirmé une porte-parole du ministère des Affaires étrangères.