L'affaire du crash du Boeing 737 ukrainien près de la capitale iranienne, continue de susciter des réactions internationales. Trois jours après la catastrophe, les autorités iraniennes ont affirmé que le crash de l'avion n'est pas dû à un missile. Une affirmation qui tranche avec ce qu'Ottawa et Londres soutiennent. « Une chose est sûre, cet avion n'a pas été touché par un missile », a déclaré le président de l'Organisation de l'aviation civile iranienne (CAO), Ali Abedzadeh lors d'une conférence de presse à Téhéran. Le représentant de l'aviation civile a ajouté que les informations contenues dans les boites noires de l'appareil « sont absolument cruciales » pour l'enquête et que « toute déclaration avant que leurs données soient extraites n'est pas un avis d'expert ». Cette déclaration s'avère être une réponse aux affirmations de Justin Trudeau qui a soutenu que l'avion qui comptait à bord plusieurs ressortissants canadiens, a été abattu par un missile iranien, au moment où Téhéran et Washington sont en pleine escalade de tensions après l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani par un drone américain et une réplique iranienne qui a ciblé des bases américano-irakienne par des missiles. Les autorités iraniennes ont par ailleurs annoncé vendredi qu'une équipe canadienne de 10 personnes était « en route pour l'Iran » après le crash de l'appareil ayant fait 176 personnes morts. En ce sens, le ministère iranien des Affaires étrangères a publié dans un communiqué qu'une équipe doit « s'occuper des affaires relatives aux victimes canadiennes de ce malheureux accident ». Téhéran a assuré qu'il fera tout son possible pour « faciliter » la tâche des pays ayant perdu des ressortissants dans l'accident. Le Canada avait rompu ses relations diplomatiques en 2012 avec l'Iran pour son soutien au gouvernement de Bachar al-Assad en Syrie. De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que les Etats-Unis lui ont remis des « données importantes » sur le crash de l'avion de fabrication américaine. « Avec le président Volodymyr Zelensky (nous) avons rencontré des représentants américains et nous avons reçu des données importantes qui seront traitées par nos spécialistes », a écrit sur Twitter le chef de la diplomatie ukrainienne Vadym Prystaïko.