Trente-cinq civils, dont 31 femmes, ont été tués au cours d'une attaque, mardi, contre un détachement militaire à Arbinda, dans le nord du Burkina Faso. Dans un communiqué rendu public tard dans la soirée, l'état-major des armées a indiqué que « mardi matin, un nombre important de terroristes ont attaqué simultanément le détachement militaire et les populations civiles d'Arbinda », dans la province du Soum. Au cours de cette attaque d'une « rare intensité », qui a duré « plusieurs heures », « la détermination et l'audace des éléments du détachement composés des forces terrestres et de la gendarmerie ont permis de neutraliser plusieurs terroristes », a précisé l'état-major, notant que « dans leur fuite, les terroristes ont lâchement assassiné 35 civils, dont 31 femmes, et blessé six personnes ». De son côté, le chef de l'Etat, Roch Kaboré, a salué sur Twitter , »l'engagement et la bravoure » des Forces de défense et de sécurité, qui ont « repoussé l'attaque contre le détachement d'Arbinda ». « En ce jour de Noël, ayons une pensée pieuse pour les familles éplorées par les attaques terroristes contre notre pays et soyons en communion avec nos vaillants soldats qui se battent avec héroïsme pour assurer la sécurité du territoire national », a écrit le chef de l'Etat dans la nuit. En ce jour de Noël, ayons une pensée pieuse pour les familles éplorées par les attaques terroristes contre notre pays et soyons en communion avec nos vaillants soldats qui se battent avec héroïsme pour assurer la sécurité du territoire national. Dieu bénisse le Burkina Faso. RK — Roch KABORE (@rochkaborepf) December 25, 2019 Depuis 2015, les attaques jihadistes au Burkina ont fait plus de 700 morts, et environ 560.000 déplacés et réfugiés, d'après les Nations unies. Malgré la présence de forces françaises (4.500 soldats de l'opération Barkhane), de l'ONU (Minusma au Mali), ainsi que de forces américaines, le Sahel subit des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières, depuis les premières violences dans le nord du Mali en 2012. Face à la menace jihadiste, cinq Etats sahéliens (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) qui tentent depuis 2015 de mettre sur pied une force militaire conjointe de 5.000 soldats, ont appelé mi-décembre la communauté internationale à les soutenir davantage. En ce sens, les cinq Etats sahéliens sont convoqués en janvier prochain en France, à un sommet qui devrait « redéfinir plus clairement les objectifs militaires, politiques et de développement » de la lutte commune contre les groupes jihadistes, selon le président Emmanuel Macron.