La Grande-Bretagne se dirige droit vers une sortie de l'Europe sans accord. Malgré des avancées sur les conditions de sa sortie de la zone euro, la Grande-Bretagne a tout l'air de vouloir précipiter son retrait de l'Union Européenne. Alors que les négociations sur le Brexit ont connu des développements positifs tout au long du processus, Michel Barnier le négociateur en chef de l'Union européenne pour le Brexit a déclaré que l'UE devrait se préparer à tous les scénarios possibles, « y compris le scénario d'un non-accord » même s'il est question d'une sortie officielle en mars 2019. Le négociateur de l'UE a déclaré à la radio allemande Deutschlandfunk, que le point « le plus sensible » des négociations portait sur les frontières entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande. Se voulant optimiste, Michel Barnier a dit croire à une solution entre les deux parties et que « 85% du travail » avait déjà été fait, mais cela, sans écarter la possibilité d'une sortie sans accord De son côté Theresa May, a déjà pris le taureau par les cornes en effectuant une tournée africaine visant à consolider les relations commerciales avec ses partenaires du continent noir, pour faire de la Grande Bretagne le premier investisseur occidental en Afrique après le Brexit. Dans le même temps, la livre britannique a enregistré une belle hausse, une éclaircie après le tonnerre de baisses successives ces derniers mois. « La livre paraît désormais capable de hausses surprises liées au Brexit, du fait que beaucoup de mauvaises nouvelles ont déjà été intégrées dans les cours », a indiqué Neil Wilson, analyste pour Markets.com. Avec l'imminent Brexit sans accord, le patronat des pays européens s'alarme et redoute les répercussions sur leur économie. C'est le cas en France avec Geoffroy Roux Bézieux, le patron du MEDEF, l'organisation patronale française, qui a appelé les entreprises françaises à se préparer d'ores et déjà « au pire des scénarios », lequel serait un Brexit sans accord avec l'Union Europénne. « Sans un accord équilibré, ce sera le +hard Brexit+ avec des conséquences incalculables », a déclaré le patron du MEDEF, jeudi 30 août, pendant l'université d'été du Patronat français.