La police fédérale brésilienne a entamé à Sao Paulo une enquête sur Telefónica Brasil, filiale de la multinationale téleécom espagnole Telefónica, dans le cadre de l'opération anticorruption Lava Jato. L'ouverture de l'enquête a été confirmée par l'entreprise. « Telefónica affirme que la police fédérale se trouvait aujourd'hui (mardi) à son siège à Sao Paulo, à la recherche d'informations sur des contrats spécifiques pour la fourniture de services« , a indiqué la société, qui opère via la marque Vivo au Brésil. Les autorités brésiliennes ont effectué ces recherches « afin de vérifier des signes d'irrégularités dans les relations entre le groupe Gamecorp/Gol et Vivo/Telefónica« , et plus particulièrement dans le cadre du projet appelé Nuvem de Livros (Cloud des livres), selon le ministère public. Selon les médias, « Il y a eu des mouvements d'environ 40 millions réais (environ 9,75 millions de dollars) entre Movile Internet Mobile et Editora Gol durant la période allant du 15 janvier 2014 au 18 janvier 2016« , a déclaré le Bureau du procureur. Movile Internet Mobile, une société qui produit des applications, n'appartient pas au groupe Telefónica mais « fournit des services » à l'opérateur, selon une note. Telefónica Brasil a affirmé « qu'elle fournit toutes les informations demandées et qu'elle continuera à collaborer avec les autorités« , tout en réitérant « son engagement à respecter des normes éthiques de conduite et dans la gestion et les procédures« . Pour sa part, Oi a indiqué qu'il agissait « de manière transparente » et « qu'il a fourni les informations et les clarifications demandées par les autorités, assurant d'une coopération pleine et entière« , rapportent les médias locaux. L'opération de mardi s'inscrit dans le cadre de l'exécution de 47 mandats de perquisition délivrés par la 13e Cour fédérale de Curitiba (sud), où sont concentrées toutes les enquêtes en première instance de l'opération Lava Jato. L'objectif était d'enquêter sur les paiements « suspects » effectués par des sociétés du groupe Oi/Telemar en faveur de sociétés du groupe Gamecorp / Gol, contrôlées, selon le parquet, par, entre autres, Fábio Luis Lula da Silva, fils de l'ancien président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva.