Le président russe, Vladimir Poutine, a affirmé, mardi 3 décembre, que son pays était prêt à coopérer avec l'OTAN, et ce, malgré le comportement « grossier » de l'organisation. Cette déclaration du président russe intervient au moment où Londres accueille le sommet de l'organisation, qui fête ses 70 ans d'existence. « Nous avons exprimé à plusieurs reprises notre volonté de coopérer avec l'OTAN, sur des menaces réelles comme le terrorisme international, les conflits armés locaux et le danger de la prolifération des armes de destruction massives », a déclaré le chef d'Etat russe devant la presse. Le chef d'Etat russe, qui a tendu la main une nouvelle fois vers l'OTAN n'a pas manqué de souligner le comportement « pas correct, voire, grossier » de l'organisation envers la Russie. En effet, en 2014, l'OTAN a publié une déclaration des ministres des Affaires étrangères, qui annonçait la fin de toute coopération militaire ou civile entre l'organisation et la Russie, après l'annexion de la Crimée. Le texte dénonçait « l'intervention militaire illégale de la Russie en Ukraine et la violation par la Russie de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine ». Pourtant, les relations entre la Fédération de Russie et l'OTAN ne datent pas d'hier. Les relations entre Moscou et l'alliance militaire ont débuté en 1991, dans le cadre du Conseil de partenariat euro-atlantique, pour se développer davantage en 1994, lors de l'adhésion de la Russie au programme du Partenariat pour la paix. Il se pourrait qu'il y ait un nouveau réchauffement des relations entre l'organisation et le pays de l'Est surtout depuis que le président français, Emmanuel Macron, tend vers ouverture de l'Europe encore plus sur l'Est, notamment vers la Russie. D'ailleurs, la France accueillera le 8 décembre un sommet sur l'Ukraine, qui réunira pour la première fois le président russe, Vladimir Poutine, avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky. Le sommet connaîtra également la présence de la chancelière allemande, Angela Merkel, mais la perspective d'un tel événement n'a pas été du gout des membres de l'OTAN.