De nombreuses manifestations ont pris place, dans plusieurs villes en France, ce samedi 23 novembre, pour dénoncer les violences faites aux femmes et les féminicides recensés depuis le début de l'année. A deux jours de la fin du « Grenelle contre les violences conjugales », lancé en septembre, les voix se sont élevées afin d'alerter les pouvoirs publics sur ce fléau qui touche de plus en plus de femmes. Une initiative lancée à Paris par le collectif féministe #Noustoutes qui a appelé les habitantes à se réunir à la place de l'Opéra en direction de celle de la Nation. Une trentaine de marches étaient également prévues, notamment à Lille, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Rennes ou Strasbourg. Près de 70 organisations, partis politiques, syndicats et associations ont appelé à rejoindre la manifestation à Paris, tout comme plusieurs personnalités, dont les comédiennes Muriel Robin, Julie Gayet ou Virginie Efira. De son côté, le Premier ministre français Edouard Philippe, accompagné d'une douzaine de membres du gouvernement, devrait annoncer des mesures très attendues par les associations. En effet, de nombreuses associations dont ONU Femmes se sont mobilisées pour demander l'inscription du féminicide dans le code pénal. Des chiffres alarmants En France, quelque 213.000 femmes majeures sont victimes chaque année de violences physiques et/ou sexuelles de la part leur conjoint ou ex-conjoint, soit près de 1% des femmes âgées de 18 à 75 ans, selon des données officielles. Depuis le début de l'année 2019, au moins 116 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, selon un décompte réalisé par les médias français. Sur toute l'année 2018, le chiffre avait atteint 121 femmes victimes, selon le ministère de l'Intérieur. Au niveau national, le nombre de cas déclarés de violences faites aux femmes recueillis par les centres appartenant au réseau Femmes solidaires, a atteint les 12.233 contre 10.559 en 2017, avec 2.475 femmes qui été accueillies dans les différents centres du Royaumes après avoir été victimes de violences, la plupart du temps de la part de leur époux. Ces cas comportent plusieurs types de violences classés en cinq catégories: psychologique, physique, économique, juridique et sexuel.