Des milliers de femmes mais aussi d'hommes sont descendus dans la rue samedi à l'appel d'un collectif espérant un "raz-de-marée féministe" contre les violences sexistes et sexuelles, un an après le début de la vague #MeToo. A bonne distance des "gilets jaunes", les défilés, prévus dans une cinquantaine de villes (Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Lille, Nantes...), se sont parés de violet, couleur choisie par le mouvement #NousToutes. Le cortège parisien est parti vers 14h30 du quartier de l'Opéra en direction de la place de la République, à la veille de la journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes. Beaucoup de manifestants arboraient des pancartes "Ras le viol !", réclamant la fin de "l'impunité des agresseurs" et "des moyens financiers suffisants". Des personnalités d'horizons divers, parmi lesquelles les comédiennes Muriel Robin, Eva Darlan, Vanessa Demouy et Juliette Arnaud, se sont jointes à la marche parisienne. "Je suis là pour soutenir toutes les victimes et continuer ce combat qui a commencé bien avant moi", a déclaré, foulard violet au bras, Muriel Robin, qui avait réuni plus d'un millier de femmes à Paris en octobre contre les violences conjugales. A Marseille, plusieurs centaines de personnes ont défilé, pour la plupart avec une touche de violet - foulard, boucles d'oreilles ou maquillage. "Malgré le mouvement #Metoo, dans les quartiers de Marseille, on ne parle toujours pas de ces sujets, c'est pourquoi c'est très important d'être là aujourd'hui", a témoigné Manon Millet, directrice d'un centre social. Les féministes ont été également plusieurs centaines à battre le pavé dans le centre de Rennes. Parmi elles, une majorité de femmes, mais aussi de nombreux hommes. Pour Tanguy, un étudiant de 19 ans, "c'est un mouvement qui n'a pas de sexe, ce n'est pas un combat des femmes contre les hommes mais un combat des hommes et des femmes, ensemble, contre les inégalités".