Le gouvernement intérimaire bolivien a annoncé la rupture des relations avec le régime de Nicolás Maduro, alors la nouvelle ministre des Affaires étrangères, Karen Longaric, a confirmé le retrait du pays andin de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA) et de l'Union des nations sud-américaines (Unasur). Intervenant lors d'une conférence de presse aux côtés de la ministre de la Communication par intérim, Roxana Lizárraga, la cheffe de la diplomatie bolivienne est revenue sur plusieurs mesures prises immédiatement en matière de relations extérieures de la Bolivie, plongée dans une crise à la suite des élections présidentielles controversées du 20 octobre dernier. Des protestations incessantes ont éclaté contre Evo Morales à la suite d'allégations de fraude pour le faire réélire pour un quatrième mandat consécutif. Morales a démissionné de la présidence le 10 novembre et est parti le lendemain sous condition d'asile au Mexique. Lors d'une réunion sur la Bolivie, les pays de l'Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique qui dirigent le Venezuela, Cuba, la Bolivie et le Nicaragua ont accepté de soutenir le retour d'Evo Morales et d'accuser l'armée bolivienne de violation de l'ordre constitutionnel. Ils ont condamné ce qu'ils ont qualifié de « coup d'Etat consommé » contre Morales « de l'oligarchie bolivienne ». Pour sa part, Jeanine Áñez, présidente par intérim de la Bolivie, a accusé Evo Morales d'être celui qui avait tenté un coup d'Etat avec des élections frauduleuses le 20 octobre.