Rached Ghannouchi, le leader du parti islamiste Ennahda a été proposé, dimanche 10 novembre, pour le poste de président du Parlement tunisien, ont annoncé les médias. Alors qu'il était pressenti pour « être suggéré » pour la fonction de chef du gouvernement, finalement Rached Ghannouchi, 78 ans, a hérité d'une autre responsabilité, selon son parti. Lors d'une conférence de presse tenue à Tunis, Abdelkarim Harouni, le chef du conseil de la choura, l'organe consultatif du parti a déclaré qu' »il a été décidé de présenter la candidature de Rached Ghannouchi pour la présidence du Parlement ». Cette décision aurait été motivée par l'importance de cet organe clé pour faire passer des lois. « La priorité va au Parlement, parce que c'est au sein de l'Assemblée que les lois et les décisions sont prises », a expliqué Abdelkarim Harouni. A présent qu'un nom a été donné pour la présidence du Parlement, le mystère reste plein concernant le nom du futur chef de gouvernement. Pour rappel, le parti Ennahdha avait largement remporté les législatives du 6 octobre en décrochant 52 sièges, loin, toutefois, de la majorité (109). Arrivé en seconde place, le parti Qalb Tounes de l'homme d'affaires et ex-challenger de Kais Saied à la présidentielle, Nabil Karoui, avait déjà fait part de son intention de rejoindre l'opposition, ce qui laisse Ennahda à la recherche de multiples alliés pour la formation du prochain gouvernement.