« Marocains contre le libertinage » est une contre-pétition du manifeste « Hors-la-loi », initié par le « Collectif490 », qui réclame la dépénalisation de plusieurs actes qui s'inscrivent, selon eux, dans la case des libertés individuelles, notamment les relations sexuelles hors mariage, l'homosexualité, l'avortement et l'adultère. Des revendications « liberticides » selon la fondation Mawadah, qui s'est vue en droit de riposter dans « l'intérêt du peuple et de la société marocaine », en tant qu'acteur civil qui se soucie du bon développement de la famille. La pétition destinée au « peuple marocain » a été lancée le 19 octobre et a rassemblé au jour d'aujourd'hui 8.837 signataires. Dans quel but a été lancée la pétition ? Pourquoi la fondation est-elle contre le mouvement « hors-la-loi » ? Autant de questions que Hespress FR a abordé avec la fondation Mawadah dans le but de comprendre leur mouvement. Dans quel but a été lancée la pétition « Marocains contre le libertinage » ? Notre initiative est intervenue après la manifestation d'un groupe de personnes, portant des slogans choquants et formulant des doléances liberticides en méconnaissance totale de l'identité religieuse et morale des Marocains. En plus, ces revendications constituent une menace très grave pour la sécurité spirituelle des Marocains et transgressent certaines dispositions de la constitution ainsi que les lois en vigueur. Assumant son rôle d'acteur civil soucieux du bon développement de la famille (en tant que noyau dur et indispensable dans toute société stable et paisible) la fondation Mawadah s'est vue en droit d'agir et de lancer cette campagne tout en appelant par la même occasion à la signature d'une pétition intitulée « Marocains contre le libertinage immoral ». Et contrairement à d'autres mouvements, cette campagne a été lancée dans la transparence la plus totale, la pétition étant accessible en ligne par tout le monde et vous pouvez, d'ailleurs, mesurer l'ampleur de l'adhésion des gens et le nombre des signatures. Quand vous dites « Les Marocains », vous parlez de 37 millions de personnes qui ne sont probablement pas tous pour cette pétition. Pourquoi n'avez-vous pas choisi un titre qui décrit le but de la pétition sans dire « Les Marocains » ? Notre pétition est intitulée « marocains contre le libertinage immoral » sans le pronom défini « les » d'où la grande nuance. En plus, nous n'avons nullement la prétention de représenter tous les Marocains, quoique nous sommes tout à fait conscients que ce genre de doléances heurte et choque une grande partie de la population marocaine. Dans le deuxième point de votre pétition, vous mentionnez que notre religion, les luttes de nos penseurs et philosophes... peuvent consacrer un état de droit, notamment les libertés individuelles dans l'intérêt du peuple et de la nation sans avoir a importé des idéologies étrangères. Toutefois, notre Code pénal, qui incrimine les relations sexuelles hors mariage, l'adultère, l'homosexualité et l'avortement, a été rédigé en grande partie par les Français à l'époque du protectorat. Est-ce que vous ne pensez pas qu'il faut que notre Code pénal soit réformé de manière à répondre aux attentes des Marocains à cette époque surtout que les jeunes d'aujourd'hui ne se voient pas dans cette loi-là ? Nous soutenons la modification des lois lorsque l'intérêt du citoyen l'exige, mais dans le cadre d'une référence constitutionnelle claire et quand l'ajustement est pour le mieux. Quels que soient l'origine et le contexte des lois en vigueur, les revendications du mouvement du libertinage immoral sont vers le pire, vers l'aggravation du préjudice causé aux citoyens, vers la dissolution de la société et la désintégration sociale du pays, c'est pour cela que nous sommes contre. Cependant, nous apprécions ce que certains d'entre eux ont exprimé et ce que vous aviez confirmé dans votre question, le rejet de toute ingérence étrangère lors de l'évolution de la loi. En gros, nous sommes pour la modification des lois par besoin conduisant au bienfait de la société marocaine et non pas à son désastre. Pourquoi êtes-vous contre le mouvement « Hors-la-loi » qui demande la dépénalisation de plusieurs actes (relations sexuelles hors mariage, l'adultère, l'homosexualité et l'avortement) qui entrent, selon eux, dans les libertés individuelles et qui ne touche en aucun cas l'autre ? En fait, nous sommes surpris d'entendre que ces revendications ne nuisent pas à l'autre. Le fait de dire que ces actes, que nous avons qualifiés de « libertinage » (pornographie), et qui sont la dépénalisation de l'adultère, la légalisation de l'avortement et la légalisation des relations homosexuelles et lesbiennes ne nuisent pas aux autres est une diction superficielle, voire trompeuse. Par exemple, l'avortement est une agression contre l'autre dans l'un de ces droits les plus sacrés, soit le droit à la vie. Prendre un fœtus au cours de son premier ou troisième ou septième mois, l'assassiner et le tuer de sang-froid, et dire que cela ne nuit pas aux autres, est, selon notre avis, un grand crime contre l'humanité. Pour cela, nous sommes contre le mouvement « hors-la-loi » quant à sa forme et à son contenu. Sur le plan de la forme, les « hors la loi » n'ont pas suivi les procédures légales et civilisées pour exiger l'amendement de la loi, et sur le contenu vu qu'ils ont exigé des dommages à l'individu, à la famille et à la société. Quelle sera la prochaine étape après que vous ayez atteint 10.000 signataires ? D'une manière générale, nous sommes déterminés à poursuivre toutes les formes de lutte juridique contre ces revendications obscènes qui constituent une menace dangereuse et une atteinte gravissime pour notre société. Les prochaines étapes seront portées à la connaissance du grand public par l'intermédiaire de nos pages officielles sur les réseaux sociaux et aussi à travers la prise de contact avec la presse.