Selon un analyste espagnol, le Maroc et l'Espagne prépareraient un pacte pour 2030 pour établir une co-souveraineté sur les deux enclaves de Sebta et Melilla. Une idée loin d'être nouvelle…. Fernando Concho, analyste du renseignement, fait le tour des médias ibériques ces derniers jours, assurant avoir « eu accès à des rapports dans lesquels il est question de co-souveraineté sur Sebta et Melilla entre le Maroc et l'Espagne vers 2030-2032 ». L'expert explique notamment dans une interview accordée au média local El Faro de Melilla que cette co-souveraineté serait similaire à celle s'appliquant sur Hong Kong ou encore Macao. Pourtant les deux pays voisins se trouvent sur deux continents différents et avec l'Espagne qui appartient à l'Union européenne, un tel accord serait très compliqué à mettre en place. Mais pour Fernando Concho, « plus qu'une co-souveraineté, il s'agirait d'un statut particulier. Nous pouvons l'appeler co-souveraineté tant qu'ils l'appellent comme ça, mais ça serait un territoire annexé d'une manière spéciale. Nous savons déjà que quand ils veulent faire quelque chose, la législation peut être adaptée aux intérêts de qui que ce soit ». Peu crédible pour certains, l'expert défend toutefois cette théorie, en arguant que l'Espagne disait « ne jamais changer de position sur le Sahara et elle l'a fait, qu'elle n'accepterait jamais la souveraineté du Royaulm-uni sur Gibraltrar et cela continue encore aujourd'hui ». Lire aussi: Sebta et Melilla au centre d'une nouvelle tension entre Rabat et Madrid Pourquoi l'Espagne accepterait-elle une telle offre ? Pour Fernando Concho, Madrid pourrait alors compter sur une alliance plus forte avec les Etats-Unis et aussi renforcer son leadership au sein de l'Union européenne. Le processus serait déjà enclenché selon cet expert, évoquant les multiples sorties de l'ancien président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, ainsi que les déclarations de l'ancienne ministre du Logement María Antonia Trujillo, ayant défendu la marocanité des deux enclaves. Les « révélations » de cet expert sont reprises par plusieurs médias ibériques. Cette idée de co-souveraineté a été à maintes fois remise sur la table durant ces dernières années. Officiellement, ni l'Espagne, ni le Maroc ont abordé la question. Dans une lettre envoyée au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, le Maroc a affirmé que Melilla « continue d'être un préside occupé », tout comme Sebta. Une déclaration qui a poussé l'Espagne à réagir et rappeler que les deux enclaves sont tout aussi espagnoles que n'importe quelle autre ville sur la péninsule ibérique.