Après Ceuta, c'est au tour du Parlement de Melilla de déclarer María Antonia Trujillo, ancienne ministre sous le gouvernement Zapatero, «persona non grata». Une résolution prise à l'unanimité des membres de l'instance législative, en riposte aux propos de Mme. Trujillo en faveur de la marocanité de Ceuta et Melilla, rapportent des médias ibériques. Une décision prise lors d'une séance extraordinaire de quelques minutes tenue ce vendredi, et sanctionnée par la publication d'une déclaration institutionnelle. Tous les groupes parlementaires de droite, de gauche et du centre ont condamné l'appel de Mme. Trujillo à la rétrocession de Ceuta et Melilla au Maroc. Ils ont, également, réaffirmé leur «indéfectible attachement à l'Espagne, indépendamment des différences idéologiques et des partis politiques». Le président de la ville, Eduardo de Castro, a attribué les propos de l'ex-ministre socialiste à «des intérêts personnels et à son statut socio-professionnel». Il a estimé, aussi, que les déclarations de Mme. Trujillo pourraient «entraver» les négociations entre l'Espagne et le Maroc après une grave crise diplomatique entre les deux pays. C'est lors de sa participation, vendredi 2 septembre, à une conférence organisée à Tétouan aux côtés de Zapatero, que Mme. Trujillo a jugé les revendications marocaines sur les deux villes, «pleinement justifiées». Des déclarations condamnées au sein même de sa famille politique, le PSOE.