La Direction générale des impôts (DGI) surveille de près les influenceurs qui ne déclarent pas leurs revenus. Suivi du train de vie des contribuables et sa comparaison avec les revenus déclarés. C'est la méthode trouvée par la Direction générale des impôts (DGI) pour traquer les mauvais contribuables et les fraudeurs. Cela lui permet d'identifier les sous-déclarations de revenus, fait savoir le journal Assabah dans son édition du mercredi 19 octobre 2022. Toujours selon la même source, le fisc marocain dispose de tous les moyens lui permettant de déterminer les revenus que perçoivent les influenceurs et créateurs de contenu. Il suffit de connaître le nombre d'abonnés et de followers de n'importe quelle chaîne afin d'évaluer les revenus supposés de son propriétaire. Car la DGI obtient des informations sur les contribuables ciblés sur les réseaux sociaux et auprès des institutions comme la Conservation foncière avec qui elle a des accords de partage de données. Une notification adressée aux influenceurs En ce sens, les services de la DGI ont récemment adressé des notifications auxdits propriétaires de chaînes sur les réseaux sociaux pour qu'ils déposent leurs déclarations en matière d'impôts sur le revenu et de taxes sur la valeur ajoutée, lit-on dans les colonnes dudit journal arabophone. Des équipes seraient également à l'œuvre pour estimer les revenus et les déclarations effectuées par certains influenceurs. Lire aussi. L'évasion fiscale, nouvelle tendance chez des influenceurs marocains Selon le quotidien, les revenus de certains d'entre eux dépassent 100.000 dirhams par mois, ce qui équivaut à un revenu annuel de l'ordre de 1,2 million de dirhams. Une somme qui rentre dans tranche de revenus sur laquelle un taux de prélèvement de 38% est imposé. Ainsi, si le revenu net imposable atteint 100.000 dirhams, le bénéficiaire doit payer un montant annuel d'impôt sur le revenu équivalent à 432.000 dirhams, ce qui équivaut à 36.000 dirhams par mois. Plusieurs constats ont donc poussé l'administration fiscale à dorénavant suivre le train de vie des personnes notamment celles exerçant dans les professions libérales. Car toujours d'après la même source, la moitié d'entre elles ne déclarent pas de revenu. Quant à celles qui le font, elles ne déclarent rien du tout. Lire aussi. Le Maroc formera des «influenceurs» pour contrer les discours djihadistes Et depuis plus de deux ans, la Direction Générale des Impôts (DGI) s'active pour le contrôle fiscal des professionnels e-commerce, afin d'intégrer cette économie parallèle dans le circuit officiel. De quoi renforcer et optimiser les ressources budgétaires de l'Etat. Désormais, la DGI accède aux données telles que les relevés bancaires et obtient toutes les preuves nécessaires concernant le gap entre les gains réellement réalisés et ceux officiellement déclarés des influenceurs, avant de recourir, en cas de non-réponse, aux modes de recouvrement obligatoires, notamment en activant la procédure de saisie pour recouvrer les impôts dus par les personnes concernées par les notifications, conclut Assabah.