Contraints de régulariser leur situation auprès de la Direction Générale des Impôts (DGI), certains «influenceurs» marocains, aidés par des cabinets internationaux spécialisés, n'hésitent pas à placer leur argent dans des paradis fiscaux . Des youtubeurs et influenceurs marocains ont ouvert des comptes dans des paradis fiscaux afin de dissimuler leurs véritables revenus, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 22 avril. Les transferts peuvent dépasser les 100.000 dirhams par mois dans le cas de certains influenceurs, révèle le quotidien. La gestion et l'ouverture de ces comptes sont menées par des cabinets d'avocats internationaux spécialisés dans l'évasion fiscale. Ces cabinets perçoivent des «commissions importantes» pour la surveillance et la gestion des comptes, précise le quotidien arabophone. Les cabinets garantissent également l'anonymat de leurs clients, étant donné que la règlementation leur permet de ne pas révéler les véritables propriétaires des comptes, sauf si l'affaire est liée à des enquêtes judiciaires et à des soupçons de blanchiment d'argent ou de financement de terrorisme, souligne la même source.
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Cette évasion fiscale orchestrée par quelques-uns fait suite à la procédure lancée par la Direction Générale des Impôts (DGI). Cette dernière a accordé à certains d'entre eux un délai d'un mois pour régulariser leur situation. En premier lieu, certains devront déclarer le volume des transactions qu'ils reçoivent par des marques étrangères, ce qui peut donc être assimilé à «l'exportation de services à l'étranger», soumis à un régime fiscal spécifique. Ces influenceurs, qui sont en situation de violation des lois de la DGI, ont intérêt à jouer la transparence, une équipe d'observateurs de la DGI enquête sur les probables revenus de chacun. Pour ce faire, la DGI s'est penché sur le nombre d'abonnés aux chaînes de certains youtubeurs afin d'évaluer leurs revenus et les comparer avec ce qu'ils déclarent au fisc…